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La France ne commémorera pas la fin de la guerre d'Algérie

Le gouvernement français n'organisera aucune commémoration nationale le 19 mars, à l'occasion du 50e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie

Le gouvernement français n'organisera aucune commémoration nationale le 19 mars, à l'occasion du 50e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie - -

Le gouvernement n'a prévu aucune commémoration nationale lundi 19 mars, pour marquer le 50e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Selon le ministère de la Défense, cette date «divise les Français».

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Lundi 19 mars, la France n’organisera aucune commémoration nationale à l'occasion du 50e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, le ministère de la Défense jugeant que cette date « divise les Français ».
De la même façon, aucune cérémonie nationale n’a été prévue dimanche 18 mars, date de la signature des accords d'Evian entre Paris et le FLN algérien en 1962.

Des cérémonies organisées localement

Toutefois, un certain nombre de communes ont quand même décidé de commémorer à leur échelon les 18 ou 19 mars, le plus souvent par des dépôts de gerbes, à l'initiative des associations d'anciens combattants ou des municipalités.
Des hommages seront également rendus aux membres de l'organisation de l'armée secrète (OAS) des partisans de l'Algérie française.
En 2003, Jacques Chirac avait choisi la date du 5 décembre pour honorer chaque année « les morts pour la France en Afrique du Nord », mais cette date ne correspond à aucun événement marquant de la guerre d'Algérie.

« Une page douloureuse » de notre Histoire

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère de la Défense justifie l'absence de commémoration nationale par le souci de ne pas « raviver les plaies d'une page douloureuse » de l'histoire de France.
« Si le 19 mars évoque la joie du retour des militaires français dans leurs familles, rappelle le communiqué, il marque également l'amorce d'un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d'une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent, au mépris des accords d'Evian (…) Loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d'une page douloureuse de l'histoire récente de la France ».

Le ministère de la Défense rappelle que la date officielle de l'Hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixée au 5 décembre.