Kristian Vikernes, néo-nazi arrêté en juillet, veut porter plainte contre l’Etat français

Kristian Vikernes a été arrêté dans sa ferme de Corrèze. - -
La police y est-elle allée un peu fort contre Kristian Vikernes ? Le Norvégien d'extrême droite conteste en tout cas son arrestation du 16 juillet dernier et lance une souscription pour réunir des fonds et poursuivre les autorités françaises.
Avec sa femme Marie Cachet, qui venait d’acquérir quatre fusils, ils avaient été interpellés chez eux, à Salon-la-Tour, en Corrèze. Pour le ministère de l'Intérieur, « cet individu, proche de la mouvance néo-nazie, était susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure. Il constituait donc une menace potentielle pour la société ». Ils seront finalement relâchés, sans être inquiétés, après deux jours passés en garde à vue.
« Nous ne voulons pas tolérer cela »
Aujourd'hui, Kristian Vikernes conteste les conditions de son arrestation. Le militant d'extrême droite estime que les autorités françaises n'avaient pas de bonnes raisons d'agir et estime que les policiers ont été trop violents avec sa femme enceinte et ses enfants lorsqu’ils sont intervenus à 6h du matin. Il décrit les dégâts matériels, photos à l'appui, et explique que les forces de l'ordre ont tiré sur sa porte d'entrée. Plus loin, il dénonce la saisie d'effets personnels et s'étonne de ne pas avoir pu récupérer ses armes à feu.
Sur son blog, il écrit : « Nous sommes en colère, et nous ne voulons pas tolérer cela ». Il précise que sa femme, une Française, n'a pas de casier judiciaire et que lui-même n'a rien fait de criminel depuis son arrivée dans le pays. En Norvège, il a passé 15 ans en prison pour le meurtre d’un musicien de black metal concurrent.
Une intervention légale
Vikernes veut donc poursuivre l'Etat français, mais le procès n'aura sans doute pas lieu. Selon plusieurs avocats contactés par RMC, le recours excessif à la force ne s'applique pas à cette arrestation car la Direction centrale du renseignement soupçonnait le Norvégien de terrorisme. Dans ce cas précis, les forces de l'ordre peuvent procéder à des arrestations préventives.