BFMTV
Société

"Jungle" de Calais: des associations saisissent le Conseil d'Etat

Contre l'évacuation d'une partie de la "Jungle" de Calais, des associations ont saisi le Conseil d'Etat - Vendredi 26 Février 2016

Contre l'évacuation d'une partie de la "Jungle" de Calais, des associations ont saisi le Conseil d'Etat - Vendredi 26 Février 2016 - AFP

Les associations et migrants qui avaient saisi le tribunal administratif pour contester un arrêté d'expulsion d'une partie la "jungle" de Calais se sont pourvus devant le Conseil d'Etat après le rejet partiel de leur requête jeudi, selon une information communiquée par leur avocate.

"Le pourvoi devant le conseil d'Etat a été déposé vendredi à 15h30", a annoncé Julie Bonnier, l'avocate des 250 migrants et 10 associations - parmi lesquelles Secours catholique, l'Auberge des migrants ou Emmaüs - qui avaient saisi en référé le tribunal administratif de Lille, pour une audience mardi.

"Des lieux de vie soigneusement aménagés"

Me Bonnier considère en effet que l'ordonnance de la juge lilloise Valérie Quemener, telle qu'elle est rédigée, "n'est pas applicable", et que son "imprécision doit bénéficier aux migrants". Principal point retenu par l'avocate: le fait que l'ordonnance suspende explicitement l'arrêté d'expulsion de la préfecture concernant les "lieux de vie", "soigneusement aménagés" et répondant "à un besoin réel des exilés", implantés sur la zone sud de la "jungle" visé par cet arrêté.

Entre "800 et 1000 migrants" vivent dans ce secteur selon la préfecture, contre 3.450 selon les associations. Il s'agit "notamment", écrit la juge, "de plusieurs lieux de culte, une école, une bibliothèque, un abri réservé à l'accueil des femmes et des enfants, des théâtres, un espace d'accès au droit, un espace dédié aux mineurs".
A.-F. L. avec AFP