Jihadistes toulousains : "Ce sont des victimes", estime leur proviseur

Le quartier de Midane à Damas en Syrie - -
Ils étaient partis pour combattre en Syrie, faire le jihad. Ils n'ont pas pu aller jusqu'au bout. Les deux adolescents toulousains qui voulaient faire la guerre en Syrie ont été stoppés en Turquie. Ils devront s'expliquer dans les prochaines heures sur les raisons de leur départ en Syrie, et dire qui les a convaincus de partir. En attendant, au lycée des Arènes de Toulouse, où ils sont élèves dans deux classes de seconde, c'est le soulagement. Le proviseur du lycée, Denis Demersseman, qui n'avait jamais eu affaire avec ces deux jeunes "dont un était délégué de sa classe" les considère comme "des victimes" et est "prêt à les réintégrer au lycée".
De leur côté, les camarades des deux aspirants jihadistes sont encore surpris de la démarche de leurs deux copains. S'ils ne leur en veulent pas, ils souhaiteraient comprendre comme l'explique Alexis sur RMC ce mardi matin :"Je suis soulagé qu'ils rentrent enfin en France. Je leur en veux pas, mais je me pose beaucoup de questions : pourquoi sont-ils partis ? Qui les a incité à faire ça ? Je vais leur demander comment ils en sont arrivés là".
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Depuis le jour de leur disparition, Yacine et Ayoub communiquaient avec leurs parents, par téléphone ou grâce à Internet. C'est sur Internet, d'ailleurs, sur le réseau Facebook que les deux lyceéns avaient même posté des messages pour raconter à leurs amis leur périple dans le sud de la Turquie. C'est là qu'ils ont été localisés vendredi en milieu de journée. C'est là encore qu'ils avaient été pris en main par des passeurs pour franchir la frontière.