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Jean-Noël Guérini dénonce un "délit de patronyme"

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MARSEILLE (Reuters) - Dix-huit jours après l'incarcération de son frère, Alexandre Guérini, le président socialiste du conseil général des...

MARSEILLE (Reuters) - Dix-huit jours après l'incarcération de son frère, Alexandre Guérini, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini sort de sa réserve samedi pour dénoncer le "délit de patronyme" dont il s'estime victime.

Dans un entretien au quotidien La Provence, l'homme fort du Parti socialiste local s'insurge contre ceux qui évoquent un "système Guérini" pour qualifier les marchés publics présumés frauduleux qui valent à son frère d'avoir été mis en examen puis écroué.

"Pas plus aujourd'hui qu'hier je ne rougis de porter le nom Guérini", dit Jean-Noël Guérini. "Il n'y a pas que je sache de délit de patronyme dans notre pays".

"L'emploi du mot 'système' n'est pas neutre dans la bouche de certains. Il a pour objet de créer une confusion et de suggérer une complicité", ajoute le sénateur, qui assure être "serein" à l'idée d'être éventuellement entendu par les magistrats en charge de l'instruction.

L'homme d'affaires marseillais Alexandre Guérini est détenu depuis le 1er décembre à la maison d'arrêt de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône. L'entrepreneur de 53 ans a été mis en examen pour "détournement de fonds publics, recel et blanchiment, abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption active".

Pour Jean-Noël Guérini, "il est clair que ce sont les affaires de mon frère qui sont aux mains de la justice et non pas celles du conseil général des Bouches-du-Rhône".

"Je pourrais fournir aux magistrats toutes les informations qui pourraient les intéresser", dit-il sans en préciser la teneur. "Je réserve ces explications aux magistrats et à eux seuls".

Six autres personnes ont été mises en examen depuis le début décembre dans ce dossier, notamment pour des faits de détournement de fonds, d'abus de biens sociaux, de trafic d'influence et de corruption passive.

Jean-François Rosnoblet, édité par Laure Bretton