"Je suis vraiment contente": Mireille, 98 ans, a retrouvé sa boîte aux lettres, déplacée par La Poste sans prévenir

Après avoir vu sa boîte aux lettres être déplacée à plus de 100 mètres de chez elle il y a trois mois, Mireille, 98 ans et en situation de handicap, a pu obtenir que son courrier soit à nouveau distribué dans son ancienne boîte.

Un retour à la normale qui soulage Mireille. À 98 ans, cette habitante de Journiac, en Dordogne, reçoit à nouveau son courrier, après trois mois de galère postière. En cause, les services de La Poste qui lui avaient installé sans la prévenir une nouvelle boîte aux lettres à 120 mètres de chez elle, à laquelle elle ne pouvait pas accéder, étant handicapée à 80% et ayant des difficultés à se déplacer. Depuis juin, c'était la femme de ménage de Mireille qui lui donnait son courrier lors de ses passages hebdomadaires.

Peu après la diffusion d'un reportage sur sa situation, la nonagénaire a eu la visite de deux responsables de La Poste, dont "la cheffe du tri", pour évoquer sa situation.

"Elles m'ont demandé ce que je voulais. J'ai dit que je voulais retrouver la boîte aux lettres dans laquelle je recevais mon courrier depuis trente ans. Elle m'a dit que ce serait fait. Dès le lendemain, j'avais de nouveau mon courrier", raconte Mireille.

"Elle m'a reproché d'avoir prévenu les médias"

Elle regrette toutefois de ne pas avoir eu d'excuses après ce changement et également d'avoir dû faire face aux critiques des employées de La Poste.

"Elle m'a reproché d'avoir prévenu les médias. Elle m'a dit 'vous vous rendez compte, c'est monté jusqu'au national'. Je lui ai répondu qu'elle n'avait qu'à répondre à mon courrier avec accusé de réception. Je lui ai aussi dit qu'avant de prendre une telle décision, il fallait réfléchir, et faire une enquête", explique la Périgourdine.

La Poste et la mairie de Journiac ont expliqué que la boîte aux lettres de Mireille avait été déplacée car elle se trouvait dans un virage dangereux. Lors d'un échange avec BFMTV dans le cadre du premier reportage, l'entreprise avait alors expliqué à nos reporters vouloir "prendre rendez-vous" avec Mireille, "venir à sa rencontre ces jours-ci, afin de trouver une solution plus adaptée".

"Je suis vraiment contente, c'était un traumatisme pour moi", se réjouit Mireille.

"Maintenant, j'attends qu'ils retirent les nouvelles boîtes aux lettres qu'ils avaient installées sur un terrain qui m'appartient. France Bleu et BFM, c'est plus efficace qu'un courrier avec accusé de réception!", conclut-elle.

Glenn Gillet