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Société

Jacqueline Sauvage: "Je ne me sens pas coupable"

Jacqueline Sauvage était ce vendredi l'invitée du 20 heures de France 2.

Jacqueline Sauvage était ce vendredi l'invitée du 20 heures de France 2. - -

Libérée le 28 décembre dernier après avoir passé plus d’un an en prison, Jacqueline Sauvage s’est exprimée pour la première fois ce vendredi dans le 20 heures de France 2. Elle est notamment revenue sur sa libération et a vivement remercié ceux qui l’ont soutenue.

Jacqueline Sauvage avait été condamné à dix ans de prison le 1er décembre 2015 pour le meurtre de son mari violent, avant que François Hollande ne lui accorde sa grâce totale le 28 décembre dernier.

Ce vendredi, la femme de 69 ans s’exprimait pour la première fois depuis sa libération, sur France 2.

"J’ai levé les bras au ciel et j’ai dit merci"

Elle a notamment confié son étonnement en apprenant sa libération.

"Quand j’ai su, j’étais dans ma cellule, je faisais une demande de libération conditionnelle. Ma porte s’est ouverte. Je me suis dit: 'j’ai de la visite'. Et là, c’est la gradée que me dit ‘vous n’avez pas entendu ce qu’on vient d’annoncer ? […] vous êtes libre’".

Encore émue, Jacqueline Sauvage a ajouté ne "toujours pas revenir" de sa libération. "J’ai levé les bras au ciel et j’ai dit merci, merci".

"C'est grâce à François Hollande que je suis là ce soir"

Devenue malgré elle un symbole de la lutte contre les violences conjugales, l’ancienne détenue a remercié à plusieurs reprises François Hollande qui a su selon elle "écouter ses filles". "C’est grâce à lui que je suis là ce soir" a-t-elle ajouté.

Aujourd’hui, elle assure "ne pas du tout être coupable" et s’est dit reconnaissante envers toutes les personnes qui l’ont soutenu moralement: "c'est ça qui m’a aidée à être en prison." 

"Jacqueline Sauvage aurait pu ne pas être là ce soir"

Interrogée au sujet de la controverse autour de la grâce présidentielle de Jacqueline Sauvage, son avocate Nathalie Tomasino a rappelé que la grâce présidentielle "ne remettait pas en question une décision de Justice". Après l’annonce de François Hollande, plusieurs magistrats étaient en effet montés au créneau estimant que cette décision était "dangereuse pour la démocratie".

Un engagement à "aider" les femmes victimes de violences

Sa deuxième avocate, Janine Bonaggiunta, également présente sur le plateau, a souligné que l'affaire Sauvage avait mis l'accent sur un "phénomène de société". "N'oublions pas qu'une femme meure tous les trois jours sous les coups de son mari" a-t-elle précisé, avant d'ajouter "Jacqueline Sauvage aurait pu ne pas être là ce soir."

Dès qu'elle sera "reposée", Jacqueline Sauvage s'est engagée à "soutenir" et "aider" les femmes victimes de violences conjugales. 

M.P.