Intoxication au cyanure: les amandes d'abricots pointées du doigt

L'ANSES recommande de ne pas dépasser trois ingurgitations par jour afin d'éviter les risques.

C’est une mode que l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) souhaite encadrer. Dans son dispositif de toxicovigilance, l’établissement public met en garde contre la consommation excessive de l’amande blanche que l’on trouve dans le noyau des abricots. Cette dernière est réputée pour avoir des propriétés "anti-cancer" qui n’ont pas été scientifiquement prouvées et certains consommateurs en ingurgiteraient "10 amandes par jour à titre préventif, jusqu’à 60 amandes en curatif."

Seul problème, cette forte consommation peut provoquer de graves intoxications puisque l’un de ses composants, l’amygdaline, peut se transformer au moment de la digestion, en cyanure. Et les conséquences sont graves, "des convulsions, des troubles respiratoires, une diminution de la fréquence cardiaque, une perte de connaissance, voire un coma" souligne FranceInfo.

Plusieurs cas graves chez l'adulte

Signe de l’urgence de la situation, l’ANSES souligne qu’en l’espace de cinq années (janvier 2012 à octobre 2017), 154 cas d’intoxications ont été soulignés. En exemple, il est pris le cas de cette quinquagénaire qui, après avoir ingurgité une cinquantaine d’amandes au cours d’une même journée, a été victime d’hypertension.

Il est donc conseillé de réguler l’utilisation de cet aliment et de ne pas dépasser 1 à 3 amandes quotidiennes pour les adultes.

Hugo Septier