Internet: forte hausse des contenus illégaux et pédopornographiques en 2016

Les contenus illégaux et pédopornographiques ont augmenté de 41% en 2016. (Photo d'illustration) - AFP
Le nombre de contenus internet signalés et reconnus comme illégaux a progressé de 41% en 2016 par rapport à l'année précédente, la majorité d'entre eux étant pédopornographiques, selon un comptage de l'Association française des prestataires de l'internet (AFPI) publié mardi.
L'AFPI, qui compte parmi ses membres Google, Facebook et Microsoft, a créé en 1998 un service de signalement en ligne des contenus illicites, Point de Contact. Elle a recensé 23.478 signalements de contenus suspects l'an dernier (+37%), dont 12.931 ont été qualifiés d'illégaux (+41%).
86% des victimes de pédopornographie sont des filles
La pédopornographie représente à elle seule 56% des contenus qualifiés d'illégaux par Point de Contact, deux victimes sur cinq étant des enfants de moins de 13 ans, et 86% des victimes étant des filles.
"L'augmentation constante des contenus à caractère pédopornographique traités par Point de Contact nécessite une véritable prise de conscience et une implication plus forte de l'industrie et des pouvoirs publics", alerte l'AFPI dans un communiqué.
330 contenus incitant au terrorisme signalés
L'Association décompte ainsi parmi les contenus illégaux 7.341 contenus pédopornographiques (+51%), 5.505 contenus choquants accessibles aux mineurs (+39%), 37 contenus incitant à la haine raciale (-29%), 32 contenus incitant au terrorisme (-85%) et 16 contenus faisant la promotion de la violence (-81%).
Seuls 330 contenus incitant au terrorisme ont été signalés l'an dernier, contre 2.674 en 2015.
7.330 adresses URL jugées illégales
"La volumétrie des signalements liés au terrorisme varie considérablement d'une année sur l'autre en fonction de l'actualité et de la couverture médiatique qui en est faite. Aussi, le grand nombre de signalements de 2015 en la matière s'explique par les deux séries d'attentats d'ampleur qui ont frappé la France en janvier et novembre", explique Quentin Aoustin, responsable de projet à l'AFPI.