Incendies dans le Var et en Gironde: les évacués réintègrent leurs logements

Sept départs de feu ont été recensés dans le Var pour la seule journée de lundi, rappelle mardi Var Matin. Entre Nice et Toulon, les feux de forêts se sont déclarés tout au long de la journée. Toulon, Gassin, Fréjus, La Môle, Tourettes-sur-Loup et enfin Bandol ont été la proie des flammes avec, à la clé, des milliers de mètres carrés de pinède détruits. Parallèlement, en Corse, une quinzaine de départs de feux a été enregistrée depuis lundi. La plupart des mises à feu ont été commises dans la nuit de lundi à mardi.
En Gironde et dans le Var, quelque 1.500 pompiers sont finalement parvenus à "fixer", c'est à dire à circonscrire, des feux attisés par un vent violent et favorisés par un mois de juillet particulièrement chaud et sec. En tout, pas moins de 11.000 personnes ont dû être évacuées.
Les évacués des campings du Var réintègrent leurs logements
Dans les trois campings de Fréjus évacués lundi, l'heure est au bilan. Selon un premier recensement de la préfecture du Var, une quarantaine de mobile homes ont été endommagés par les flammes, dont 24 détruits. Ceux-là ont perdu beaucoup et les vacances prennent un goût amer. "On s'est dit, ça ne tient vraiment qu'à un fil", constate fataliste Jeanne-Marie, voisine d'un mobile home qui a entièrement brûlé.
Beaucoup de vacanciers ont été frappés par la rapidité de propagation des flammes. "Entre le moment où on a constaté la première fumée et le moment où on est partis, l'air était devenu irrespirable", confie à BFMTV Nathalie, vacancière à Fréjus qui a dû évacuer les lieux en quatrième vitesse avec sa famille.
Sur les quelque 10.000 vacanciers qui avaient dû fuir en toute hâte lundi, il n'y a heureusement aucun blessé. Certains avaient commencé à réintégrer leur lieu de villégiature dès 20h30 lundi. Un gymnase municipal, sur les trois réquisitionnés, était cependant resté ouvert toute la nuit pour accueillir les réfugiés.
"Retour à la normale" en Gironde
En Gironde, où l'incendie a détruit près de 600 hectares de pinède, le feu a également été "fixé" lundi soir, après quatre jours de lutte. La situation évoluait "favorablement" mardi, autorisant un retour chez eux des derniers évacués, et un allègement marqué du dispositif, avec le départ de 180 pompiers.
"Le retour à la normale se confirme", a déclaré le préfet de Gironde Pierre Dartout au PC opérationnel de Saint-Jean-d'Illac, après une nouvelle nuit calme sur le front du feu.
Un risque encore très élevé
En Gironde, comme dans le Var où s'était rendu François Hollande lundi, le risque d'incendie reste très élevé. S'ils sont maîtrisés les feux pourraient reprendre, d'où une surveillance constante malgré un début de désengagement.
Ainsi en Gironde, 450 pompiers demeurent mobilisés, se relayant pour parfaire la sécurisation et l'extinction du feu au pourtour de 18 km, car la "situation reste sensible" et le feu "reste sous surveillance 24 heures sur 24", selon le commandement des pompiers. Deux Canadair restent prépositionnés à Mérignac, en agglomération bordelaise, prêts à intervenir en cas de besoin. Là encore, c'est un allègement marqué par rapport aux sept aéronefs, dont quatre Canadair, mobilisés à un moment donné ce week-end. Bonne nouvelle, Météo France promet un répit en milieu de semaine, à la faveur d'une baisse des températures.