Incendie de l'usine Lubrizol: près de 2000 personnes manifestent dans les rues de Rouen pour "la vérité"

Les quelques centaines de personnes réunies à la manifestation de Rouen ce mardi. - BFMTV
Environ 2000 personnes manifestaient mardi à Rouen pour réclamer "la vérité" sur les conséquences sur la santé et l'environnement de l'incendie de l'usine Lubrizol, au moment où la préfecture de Normandie tenait une conférence de presse sur l'accident, selon la CGT et une source policière.
"Une usine chimique qui brûle sans toxicité c'est comme une tarte aux fraises sans les fraises?", interrogeait une pancarte au-dessus de la foule compacte.
"À nous tous d'enquêter"
"Ils cachent la vérité, à nous tous d'enquêter", indiquait une autre affiche tenue à bout de bras par une manifestante, tandis que sur une autre, un peu plus loin, on pouvait lire: "Rouen Lubrizol c'est une catastrophe nationale".
"Nos enfants en danger" ou encore "le préfet doit sauter", scandaient les manifestants, partis du palais de justice en fin d'après-midi avant de rejoindre la préfecture de Normandie, où le préfet Pierre-André Durand s'est engagé à publier sur le site internet de la préfecture la liste des produits qui ont brûlé dans l'incendie de jeudi dernier.
"Rouen n'est pas confiante, elle respire de l'amiante", était-il écrit sur une autre pancarte posée aux pieds d'une manifestante vêtue d'un ciré jaune pour se protéger de la pluie.
Près d'une centaine de personnes se sont également rassemblées dans la soirée devant la préfecture de Lille pour réclamer "toute la vérité". "Aujourd'hui, nous voulons la vérité sur ce qui a été brûlé sur le site et la composition du panache de fumée", a assuré Mélissa Camara, une militante EELV dont une partie de la famille vit à Rouen.
Depuis l'accident, le gouvernement multiplie les propos rassurants et promet la "transparence" mais sans convaincre. Des habitants inquiets se plaignent toujours de nausées et vomissements.