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Société

Immobilier : ça baisse toujours

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Moins 30%. Le nombre de ventes dans l'immobilier a continué de chuter au premier semestre 2009. Les prix des appartements et maisons baissent eux aussi, mais plus timidement.

La crise dans l'immobilier, ce n'est pas encore fini. La Chambre des notaires de Paris et de l'Ile de France a publié hier lundi 27 juillet une étude qui montre que le nombre de ventes continue de chuter fortement et que les prix diminuent. Sur les 5 premiers mois de l'année, par rapport à 2008, le volume des ventes a chuté de plus de 30%. Côté prix, la baisse est de 6,6% en moyenne pour les appartements et de 10% pour les maisons.

« Parce qu'il y des facteurs de résistance psychologique »

Pourquoi un tel écart entre les 30% de chute des ventes en volume et les 8% en moyenne côté prix ? Pour Jean-François Humbert, président de la Chambre des notaires de Paris et de l'Ile de France, l'explication est simple : « Le marché immobilier n'est pas un marché comme celui par exemple des valeurs mobilières, des actions. Ce n'est pas un marché complètement fluide, puisqu'il y a des facteurs de résistance psychologique : vous ne vendez pas facilement à perte un appartement ou une maison que vous aviez acquis, et vous préférez différer la décision de mettre en vente, plutôt que de vendre à perte. »

« L'ancien soufre, le neuf se vend toujours bien »

Jean-Louis Tiberghien, directeur de l'agence immobilière Kheops à Issy-les-Moulineaux (Hauts de Seine) constate des changements dans le comportement des acheteurs : « l'ancien soufre un peu parce que ce ne sont pas des appartements qui sont aux normes d'aujourd'hui ; il y a toujours des travaux. Donc les gens ne se précipitent plus et intègrent plus dans leur prix le calcul des travaux à effectuer. Du coup, il y a plus de négociations. Tandis que dans le neuf, ce sont des appartements de standing, où il n'y a quasiment rien à faire. Ceux-là on les vend cher, et aujourd'hui comme dans toutes les crises, ce qui se vend bien, ce sont les appartements de qualité, tout ce qui est un peu haut de gamme. Mais les appartements qui se vendaient rapidement - même s'ils n'étaient pas très biens - à une époque, entre 2000 et 2006, où les gens se précipitaient parce que si ce n'était pas eux qui achetaient, d'autres le feraient dans l'heure qui suivait, aujourd'hui ils ne partent plus facilement. Et les acquéreurs, eux, se précipitent moins, parce qu'ils savent que les produits peuvent rester plus longtemps sur le marché. »

La rédaction, avec Yannick Olland