Immigration: le solde migratoire en baisse depuis 2006

Selon l'Insee, près de 9% des habitants en France sont des immigrés. - THOMAS SAMSON / AFP
C’est un sujet éminemment politique à l’heure d’une grande crise migratoire en Europe. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié ce mardi son dernier bilan démographique sur les "populations française, étrangère et immigrée en France depuis 2006". Les résultats balayent quelques idées reçues.
Plus d’arrivées, mais aussi plus de départs
En 2006, quelque 193.000 immigrés étaient arrivés en France, contre 235.000 en 2013. Mais au chapitre des départs on est passés de 29.000 à 95.000 sur la même période, souligne cette note. Cela signifie que le solde migratoire pour les personnes immigrées - nées étrangère à l'étranger - a baissé, passant de +164.000 en 2006 à +140.000 en 2013. "L'accroissement de la mobilité professionnelle de courte durée, notamment intra-européenne, explique ce résultat", explique l'Insee, qui précise que les retours concernent essentiellement des étudiants étrangers à la fin de leur cursus, ou des retraités rentrant au pays.
Un solde migratoire négatif
Au total, le solde migratoire de la France s'est établi à +33.000 personnes en 2013, alors qu'il était encore de +112.000 en 2006, selon l'Insee. Pour avoir une vision complète des flux, il faut aussi prendre en compte les personnes nées françaises à l'étranger et les personnes nées en France. Or, sur cette période, les Français ont été de plus en plus nombreux à quitter la France (197.000 en 2013, après 138.000 en 2006), tandis que les retours variaient peu (autour de 77.000), souligne l'Insee. Pour cette seule catégorie, le solde migratoire est donc négatif et il a doublé, passant de -60.000 en 2006 à -20.000 en 2013.
Près de 9% des habitants en France sont des immigrés