Immeubles effondrés à Marseille: les causes "pas établies", trois victimes identifiées

"En l'état, il est prématuré d'imputer des responsabilités pénales" a également déclaré le procureur de Marseille, mercredi après-midi au cours d'une conférence de presse.

"A ce stade, les causes de l'effondrement des immeubles ne sont pas établies" a déclaré le procureur de Marseille Xavier Tarabeux, lors d'un point presse mercredi après-midi à propos des immeubles effondrés à Marseille. "En l'état, il est prématuré d'imputer des responsabilités pénales", a-t-il ajouté.

"On ignore lequel des deux immeubles a entraîné l'effondrement", a poursuivi le procureur, rappelant que les deux bâtiments dataient de la fin du 18e siècle. Xavier Tarabeux a toutefois déclaré que "l'immeuble au niveau du 65 [rue d'Aubagne] avait bougé avant son effondrement". Certains locataires de cette adresse s'étaient plaints de ne plus pouvoir fermer leurs portes le matin de la catastrophe.

Un arrêté pour "péril imminent"

"Le 65 était un immeuble qui présentait des désordres importants mais on n'est pas au titre de ce qu'on peut appeler des marchands de sommeil", a souligné le procureur.

Un arrêté de péril imminent avait toutefois été déposé par la mairie le 19 octobre dernier, après le rapport d'un expert pointant plusieurs dangers, et réclamant des travaux. L'accès au premier étage côté cour avait été interdit, et des travaux devaient être faits sous 21 jours. Le procureur "ignore" cependant si les propriétaires s'en sont occupés.

Trois victimes identifiées

Sur les six victimes, trois ont été identifiées, a également annoncé le procureur, ajoutant que les identifications avaient été "validées par la commission d'identification des victimes, qui s'est réunie ce (mercredi) matin et qui poursuit ses travaux." Il s'agit de trois locataires, deux femmes et un homme.

Les recherches se poursuivent pour retrouver d'autres victimes: "cinq locataires étaient présents" dans l'immeuble au moment de l'effondrement selon les autorités. D'autres personnes pourraient avoir été présentes, huit sont actuellement potentiellement disparues, peut-être plus.

Xavier Tarabeux a également assuré que personne dans la rue n'avait été touché, les seules victimes retrouvées, et victimes potentielles, devaient donc être présentes dans l'immeuble.

Sa. V avec AFP