« Ils ont pris l'habitude de se tester avant de conduire »

Piste envisagée par le gouvernement pour lutter plus efficacement encore contre l’alcool au volant : les éthylotests anti-démarrage. Ce procédé, déjà expérimenté depuis 2004 en Haute-Savoie, pourrait être généralisé. Le principe est simple : s’il existe des résidus d’alcool dans le sang, la voiture ne démarre pas. Des véhicules équipés de ce dispositif sont ainsi proposés aux personnes contrôlés positives à l’alcotest qui souhaitent, pour des raisons professionnelles ou sociales, pouvoir garder l’usage d’une voiture.
Le docteur Charles Mercier-Guyon est le président de la prévention routière de Haute-Savoie. Il défend les statistiques de ce programme testé sur une centaine de personnes : « Nous avons quatre fois moins de récidive que sur des personnes alcoolisées qui ont fait l’objet de sanctions normales. »
Un procédé qui, en moyenne détecte sur une période de six mois, six ou sept taux anormaux d’alcool dûs généralement « à un taux résiduel au petit matin, suite à la consommation de la veille au soir » sachant que, comme le précise Charles Mercier-Guyon, « l’appareil est calé plus bas que le taux légal ».
Une procédure de test adoptée et plébiscitée par la majorité des cobayes : « quand les gens ont pris l’habitude, ils ont beaucoup de mal à s’en passer ».