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Société

«Il avait l’air triste, inquiet, mais déterminé»

L'institutrice Nathalie Roffet a brillé par son sang-froid lors de la prise d'otages d'une classe de maternelle, hier lundi, à Besançon (Doubs).

L'institutrice Nathalie Roffet a brillé par son sang-froid lors de la prise d'otages d'une classe de maternelle, hier lundi, à Besançon (Doubs). - -

Soulagement à Besançon (Doubs) après la prise d'otages hier lundi d'une vingtaine d'enfants de maternelle de l'école Charles-Fourier. Face au forcené, Nathalie Roffet, l'institutrice, a brillé par son sang-froid. Sur RMC, elle raconte cette journée.

Face au forcené de 17 ans, Nathalie Roffet, l'institutrice, a brillé par son sang-froid. Sur RMC, elle raconte cette journée.

« Il est arrivé à 8h50 à peu près, juste avant que les portes de l’école ne ferment. Il est entré dans ma classe, l'une des quatre de l’école. Il est entré dans la mienne avec à la main deux armes, deux épées de 50 centimètres. Il a dit que c’était une prise d’otages et qu’il voulait fermer les fenêtres et les rideaux. Il ne nous a pas vraiment agressés ni menacés. Il a été plutôt correct, il est resté dans son coin. Téléphone en main, il a appelé directement les services policiers je pense. Il a été en communication toute la matinée avec eux ».

« J’ai pris sur moi pour que les gamins ne le remarquent pas trop »

Débute l'attente, interminable. « Petit à petit, l’état des gamins s’est un peu excité. Je lui ai demandé si on pouvait lire des livres, faire quelques chansons ». Il se comportait « très calmement, il était prostré dans un coin avec le téléphone. Il ne s’est jamais adressé aux enfants, il répondait simplement à mes questions, quand je demandais si les enfants pouvaient aller boire au lavabo. Il avait l’air un peu triste, inquiet, mais assez déterminé quand même. Il avait réfléchi à ce qu’il faisait ».

« J'ai pris sur moi pour faire en sorte que les gamins ne le remarquent pas trop. J’ai conversé simplement avec lui, de façon calme. Les enfants ne se sont pas dit que la maîtresse était inquiète. J’ai essayé de ne pas trop le montrer. J’ai regardé la montre et je pensais surtout aux familles, à leur attente et à ce qu’ils pouvaient penser ».