"Honte à eux": colère de Luc Besson contre des chasseurs qui tuent un cerf sur sa propriété

Le réalisateur français a dénoncé ce vendredi l'intrusion de chasseurs dans sa propriété où ils ont tué un cerf qui s'y était réfugié.

Ce sont des images violentes filmées par la mère du réalisateur Luc Besson et qui provoque la colère de ce dernier. Traqué lors d'une chasse à courre, un cerf s'est réfugié ce vendredi 21 février dans la propriété du réalisateur français, dans l'Orne, où réside aussi sa mère.

Puis, l'animal a été "massacré devant ma mère, devant sa porte, à coup de couteaux", dénonce Luc Besson qui, en colère, pointe que les chasseurs "sont rentrés sur le terrain avec des couteaux qui font 30 ou 40 centimètres".

"C'est de la boucherie"

Le cinéaste a décidé de porter plainte. "Ça fait des années que ça dure, les chasseurs sont très énervés parce que (...) je ne veux pas qu'on chasse sur ma propriété", explique Luc Besson, qui précise "n'avoir rien contre les chasseurs". "Je voudrais que les cerfs aient au moins un îlot de sécurité", poursuit-il, avant de raconter la scène.

"C'est le dernier jour de la chasse donc ils sont arrivés ce matin à 9 heures, très excités. Ils ont lâché des dizaines et des dizaines de chiens. J'ai été obligé de dire au personnel qui travaille sur le site de ne pas sortir de toute la journée", raconte le réalisateur de Lucy.

"Un cerf s'est réfugié à trois mètres de chez elle, il y avait 20 chiens autour qui ont épuisé l'animal", d'après Luc Besson, jugeant "qu'il n'était pas blessé". "Ils ont massacré l'animal à trois mètres de ma mère", raconte-t-il précisant qu'elle est âgée de 85 ans.

"C'est de la boucherie. Honte à eux, c'est pas de la chasse! Je vais poursuivre ces gens"", a conclu le réalisateur français.

Le cas de Luc Besson n'est pas isolé. En janvier dernier, Tom Arthus-Bertrand, militant écologiste et fils de Yann Arthus-Bertrand, dénonçait les parties de chasse à courre qui se déroulent sur son terrain, pointant "une chasse d'un autre temps".

Il a lancé une pétition appelant au "respect des propriétés et à l'interdiction" de la chasse à courre a récolté près de 70.000 signatures depuis son lancement en décembre 2024.

Matthieu Heyman