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Hollande hué aux Champs-Elysées, heurts entre policiers et manifestants

Des policiers interpellent des manifestants ce lundi, en marge des cérémonies du 11 novembre sur les Champs-Elysées.

Des policiers interpellent des manifestants ce lundi, en marge des cérémonies du 11 novembre sur les Champs-Elysées. - -

Le président François Hollande a été hué lundi à son passage sur les Champs-Elysées lors de la cérémonie du 11 novembre. Des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants, qui seraient des opposants au Mariage pour tous.

Le président François Hollande a été hué lundi à son passage sur les Champs-Elysées lors de la cérémonie du 11 novembre. Des manifestants ont crié "Hollande démission, dictature, ta loi on n'en veut pas !". Près de 70 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre après avoir provoqué des heurts avec des policiers, un peu plus bas sur les Champs Elysées. Les personnes interpellées s'étaient rassemblées à l'appel "du Printemps français et de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français", a précisé la PP. Certains membres du Renouveau français font également partie des interpellés. Parmi les interpellés, se trouvait une minorité de "Bonnets rouges", soutenant le mouvement breton contre l'écotaxe, selon la préfecture.

"Une atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France"

"Les personnes interpellées ont tenté de perturber gravement la cérémonie en s'approchant au plus près du président de la République ou en cherchant à envahir la chaussée au moment du passage du cortège", a expliqué le directeur de cabinet du préfet de Paris, Laurent Nunez. "Les forces de l'ordre ont réussi à contenir l'ensemble de leurs initiatives et ont procédé à des interpellations lorsque cela était nécessaire", a-t-il ajouté. "C'est une atteinte grave aux valeurs de la République, à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France", a affirmé Laurent Nunez, rappelant que le "11 novembre est avant tout un moment de recueillement".

Des "arrestations arbitraires", dénonce Marine Le Pen

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a dénoncé ces actions menées par "quelques dizaines d'individus liés à l'extrême droite". "On ne peut pas utiliser un rassemblement de ce type pour s'attaquer aux valeurs même non seulement de la République mais de notre pays", a-t-il poursuivi. "Il est vrai que l'extrême-droite n'aime pas la France et c'est ça qui la caractérise depuis toujours" a commenté le ministre.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a elle dénoncé lundi les arrestations "arbitraires" de militants frontistes. Evoquant l'interpellation du chef de file du FN pour les municipales à Paris, Wallerand de Saint-Just, et d'autres militants, la présidente du mouvement a déclaré: "nous sommes là en pleine arrestation arbitraire et je dirais même préventive".

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La rédaction