Hérault: un homme soupçonné d'avoir tué son voisin, hospitalisé en psychiatrie

Un homme suspecté d'avoir tué son voisin, et interpellé ce lundi, a été hospitalisé en psychiatrie. (Photo d'illustration) - AFP
Un homme de 50 ans soupçonné d'avoir tué son voisin à Lunel, dans l'Hérault, et interpellé lundi, a été hospitalisé en psychiatrie pour des "bouffées délirantes", a indiqué ce mercredi le procureur de la République de Montpellier.
Dimanche soir, les gendarmes ont été appelés dans une zone pavillonnaire de Lunel où avait été signalé un "corps inanimé" sur la terrasse d'une maison.
Sur place, ils ont constaté qu'au moins une personne se déplaçait dans cette habitation mais "n'arrivaient pas à entrer en contact avec elle", a-t-il poursuivi. Lundi, vers 8 heures, un homme de 50 ans, professeur de langues dans un lycée de Carcassonne, est sorti et s'est laissé interpeller sans opposer de résistance.
De nombreuses armes trouvées au domicile du suspect
Les gendarmes ont alors trouvé le corps sans vie de son père, âgé de 93 ans, à l'intérieur de la maison et le corps d'un voisin et ami, âgé de 66 ans, tué de "plusieurs coups de feu" sur la terrasse, selon les résultats de l'autopsie.
L'arme probablement utilisée est un fusil de chasse mais la maison contenait "de très nombreuses armes d'épaule et de poing" de la première moitié du XXe siècle, a indiqué le procureur, parlant d'un "passionné d'armes à feu".
L'homme arrêté donnait alors des "explications incohérentes et délirantes" aux enquêteurs, a précisé le procureur. Un expert psychiatre a relevé sur cet homme, sans antécédent psychiatrique connu à ce stade de l'enquête, des "bouffées délirantes" qui ont conduit à son hospitalisation en psychiatrie mardi soir, avant la fin de la garde à vue.
"Des expertises psychiatriques au sens judiciaire devront déterminer ou confirmer son irresponsabilité pénale", a poursuivi le procureur. "On est dans quelque chose qui relève du délire. (...)Pour nous l'affaire est résolue au sens de l'imputation des faits", a-t-il dit.
Aucune trace de violence retrouvée sur le corps du père
Aucune information judiciaire n'a encore été ouverte, les enquêteurs de la Brigade de recherche de Lunel travaillant dans le cadre d'une enquête sur un crime flagrant.
Le père du tireur présumé "très âgé et "souffrant d'une pathologie cardiaque" est probablement mort des suites d'une "situation de grand stress". Son corps ne portait "pas de traces de violence", a ajouté le procureur.
L'homme hospitalisé en psychiatrie était marié et père d'un enfant. Il vivait au domicile de son père car séparé de son épouse. Cet enseignant avait effectué sa rentrée normalement à Carcassone, mais ne s'était pas rendu à son travail depuis plusieurs jours.