Harcèlement: Christophe Lemaitre raconte ses dures années de collège

Ce mardi, le ministère de l’Éducation présente un plan pour lutter contre le harcèlement dans les établissements scolaires. Victime de brimades à l'école, le sprinteur Christophe Lemaitre s'est engagé dans la campagne de sensibilisation.

On peut devenir un champion, une référence de sa discipline, et avoir été victime de brimades à l'école. Christophe Lemaitre, champion d'Europe de sprint sur 100 et 200m, s'est engagé dans la campagne de lutte contre le harcèlement scolaire lancé par le ministère de l’Éducation nationale et son ministre, Vincent Peillon, ce mardi.

L'ambassadeur de la campagne gouvernementale s'est livré au micro de BFMTV. "Ça a duré quatre ans, durant mes années au collège, s'est-il confié. J'étais sujet à des moqueries par rapport à mon cheveu sur la langue. J'étais quelqu'un de très réservé, qui était dans son monde, dans sa bulle. On me prenait alors pour un débile."

Christophe Lemaitre, comme beaucoup d'enfants harcelés en milieu scolaire, s'est alors muré dans le silence. "Je ne voulais pas inquiéter mes parents. Je voulais qu'ils pensent que j'allais bien, que j'étais heureux."

"Il ne faut pas rester dans le silence"

Les blagues acerbes de ses camarades, le multiple champion de France les a ainsi encaissées seul, enfermer dans son mutisme. Un choix qu'il regrette, aujourd'hui. Et à travers son témoignage, Christophe Lemaitre souhaite réveiller les consciences et encourager les victimes de harcèlement à rompre le silence. "Ça m'a poursuivi jusqu'à la fin de mes études au collège. J'aurais préféré en parler, on aurait peut-être fait quelque chose, mon établissement ou mes professeurs notamment," a-t-il soutenu.

"Il faut en parler. Il ne faut pas rester dans le silence, on ne s'en sort pas tout seul. Ça ne fait que continuer, voire empirer."

Ce mardi, le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a lancé la nouvelle campagne "Agir contre le harcèlement à l’école". Le harcèlement, longtemps ignoré, est devenu une priorité. "C'est l'affaire de l'éducation nationale aujourd'hui", a lancé Vincent Peillon.

En France, 40% des enfants disent avoir été insulté au moins une fois par texto ou sur Internet.

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