Guadeloupe: tout le territoire ultramarin privé d'électricité après un "incident électrique généralisé"

Le fournisseur EDF annonce ce vendredi 25 octobre qu'un "incident électrique généralisé" provoque une coupure de courant dans toute la Guadeloupe. La durée de l'interruption est inconnue.

Une panne générale d'électricité touche toute la Guadeloupe ce vendredi 25 octobre comme l'a annoncé EDF, évoquant un "incident électrique généralisé" dans le territoire d'Outre-mer depuis 8h30 heure locale, soit 14h30 dans l'Hexagone.

Selon La 1ère, les moteurs de la centrale de la Pointe Jarry ont été arrêtés, en raison de la grève menée par plusieurs semaines par la branche énergie de la CGT, en plein bras de fer avec la direction d'EDF PEI. La durée de l'interruption du courant est inconnue.

"On ne sait pas combien de temps le démarrage va prendre", a indiqué à l'Agence France Presse une source au sein du gestionnaire du réseau.

Un conflit social qui dure depuis le 15 septembre

La "réinitialisation du réseau électrique" n'était "toujours pas effective" vendredi en fin de journée, a indiqué la préfecture. Un "retour à la normale ne sera effectif que dans un délai de 4 heures à compter de la réinitialisation du réseau électrique", précise le préfet dans un communiqué.

"Des salariés grévistes de la centrale thermique (...) se sont introduits à 8h30 (14h30 à Paris) dans la salle des commandes et ont provoqué l'arrêt d'urgence de l'ensemble des moteurs", a indiqué la préfecture de la Guadeloupe.

Le conflit social, qui dure depuis le 15 septembre, concerne l'application d'un protocole d'accord, signé à la fin d'une première grève en 2023. A l'époque, le conflit, qui avait duré plus de deux mois, portait notamment sur la titularisation d'intérimaires, mais aussi sur le rattrapage de 5 ans d'arriérés de salaire.

Lundi dernier, la direction d'EDF PEI avait proposé la signature d'un accord, que la fédération de l'énergie de la CGT Guadeloupe a refusé, un dernier point d'achoppement portant sur le mode de calcul des congés payés.

Tom Kerkour avec AFP