Grippe aviaire: tous les canards des Landes vont être abattus

Canards (illustration). - AFP
Les 600.000 canards d'élevage encore vivants dans les Landes vont être abattus pour tenter d'éradiquer l'épidémie de grippe aviaire, a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à l'antenne de France Bleu Gascogne.
"On a déjà abattu beaucoup de canards sur la partie est du département, on sait qu'il reste une zone sur laquelle on va agir pour abattre l'ensemble des canards pour essayer de stabiliser cette zone", a indiqué Stéphane Le Foll, après avoir répondu par l'affirmative lorsqu'on lui demandait s'il faudrait abattre les 600.000 canards du département.
Indemnisations de éleveurs? "L'Etat est là"
Sur BFMTV-RMC, le ministre a expliqué que ce fut "une décision lourde à prendre, après deux ans d'angoisse. Qu'elle n'a pas été prise de gaieté de cœur." Selon lui, il n'existe "aucune autre méthode pour éradiquer scientifiquement le virus". A une interrogation concernant l'indemnisation, Stéphane Le Foll s'est emporté: "Mais bien sûr. Comment peut-on poser la question?". Et de rappeler que l'Etat a déjà commencé, dès l'année dernière a indemniser les producteurs. "L'Etat est là", a-t-il martelé.
Quant à un abattage dans le département voisin du Gers, le ministre a expliqué en substance que cela n'était pas à l'ordre du jour. "Le Gers a été touché mais il en voie de stabilisation", a-t-il précisé.
Mise en place de "zones de protection"
Le ministre doit se rendre mardi après-midi à Mont-de-Marsan, la préfecture des Landes. "Il ne reste plus que cette partie ouest qu'il faut qu'on traite, malheureusement", a ajouté Stéphane Le Foll, pour qui "il va falloir aller vite dans l'abattage des canards pour qu'on puisse avoir une stabilisation de l'ensemble de la zone, c'est ça l'objectif". Il a ensuite évoqué la mise en place de "zones de protection dans lesquelles on va éviter les réimplantations de canards et les mouvements de canard".
Le ministre espère ainsi faire "action de prophylaxie" (prévenir l'extension de l'épizootie) et "bâtir ensuite une reprise de la production, à des délais qui vont être à affiner avec les professionnels mais ça prendra plusieurs semaines".