Grand Paris: le prolongement de la Ligne 14 retardée à "mi-2019"

Plan de la ligne 14 actuelle. - RATP
La mise en service du prolongement de la ligne 14 du métro parisien, destiné à désaturer la ligne 13 et à ouvrir la voie au Grand Paris Express, est retardée de deux ans, à "mi-2019", a annoncé jeudi la RATP à l'AFP.
"On ne veut pas parler de retard mais certaines contraintes techniques, administratives et environnementales font qu'on estime aujourd'hui la mise en service à la mi-2019" au lieu de 2017, a déclaré le directeur général adjoint en charge des projets et des investissements à la RATP Christian Galivel.
"Une ambition très forte" confrontée à "des travaux très importants"
"L'horizon 2017 était une ambition très forte, à hauteur des enjeux, mais les travaux de déviation sont très importants, des possessions de terrains ont pris plus de temps que prévu et on fait des travaux au pied des immeubles et des riverains, on ne va pas travailler la nuit", a-t-il détaillé, ajoutant néanmoins que "la phase d'étude est terminée, le chantier a commencé".
Les deux tunneliers, nécessaires à l'ouvrage souterrain, sont en cours de construction et les stations sont en train d'être creusées, a-t-il précisé.
Un tunnel de 5,8 kilomètres de long
La ligne 14, qui part d'Olympiades, dans le 13e arrondissement au sud-est parisien, et s'arrête actuellement à la gare Saint-Lazare doit être prolongée de quatre stations jusqu'à la mairie de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, par un tunnel d'environ 5,8 km. Ce tunnel traversera la capitale (8e, 9e, et 17e arrondissements), Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et Saint-Ouen avec une maîtrise d'ouvrage conjointe du Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) et de la RATP. a capacité de la ligne sera portée à 40.000 voyageurs par heure.
Estimés à 1,38 milliard d'euros, les travaux du prolongement Saint-Lazare/Saint-Ouen seront financés à 55% par la Société du Grand Paris, 20% par la Ville de Paris, 13% par la région Ile-de-France, et 6% par les Conseils généraux des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis.
"Le financement des 6% restants sera prévu dans le cadre de la prochaine période de contractualisation", a précisé la RATP. Selon Christian Galivel, "l'enveloppe sera respectée".