Goodyear : un des cadres séquestrés décrit "beaucoup de tensions"

Deux cadres de l'usine d'Amiens sont retenus depuis lundi matin dans une salle de réunion par des dizaines de salariés très déterminés.

Après 20 heures, la tension est palpable. Des salariés de l'usine Goodyear d'Amiens Nord, promise à la fermeture, séquestrent deux de leurs dirigeants. Le DRH et le directeur de la production sont bloqués dans une salle de réunion. Ce dernier, Michel Dheilly, décrit ce mardi matin une nuit "plutôt mouvementée", avec "beaucoup de tensions, beaucoup d'énervement".

Faute de repreneurs pour le site, les salariés se battent désormais pour améliorer le montant des indemnités de départ. La fermeture de l'usine doit entraîner la suppression de 1173 emplois.

Une réunion de conciliation doit avoir lieu ce mardi entre les élus syndicaux, un haut représentant de Goodyear et un représentant de l'Etat, à la direction régionale du travail d'Amiens.

Pour Michael Wamen, délégué CGT, "l'objectif, il est simple, aller chercher du blé".

Face à lui, le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser retenu avec le directeur de la production, prend les choses avec ironie. "C'est une première dans ma carrière", explique-t-il au micro de RMC. "Ca se passe plutôt bien, quelques noms d'oiseaux, mais cela fait partie du folklore".

"Ceci dit, c'est parfaitement désagréable d'être retenu contre son gré", admet le cadre dirigeant, ce à quoi le syndicaliste répond du tac-au-tac que "c'est désagréable d'être viré".

La Rédaction avec A. Manoli