Flambée des carburants pour le premier grand week-end de départs

Le litre pourrait prendre trois à quatre centimes. - -
Mauvaise nouvelle si vous prenez la route des vacances ce week-end : certes, il y aura du soleil, mais les prix à la pompe risquent de remonter. D’ici lundi au plus tard, le litre d’essence et de gazole devrait prendre trois à quatre centimes, ce qui peut représenter plusieurs euros en plus sur la facture pour un plein.
La raison de cette augmentation : la flambée du prix du baril brut américain. Pour la première fois depuis un an, le baril dépasse le seuil des 100 dollars alors que depuis un, les prix du gazole et de l'essence étaient restés relativement stables : 1,32 euros en moyenne le litre de diesel et 1,53 euros le litre de Sans Pomb 95.
« Des anticipations des prix à la hausse »
Pour Franck Ibled, le président de la société Carbeo (un comparateur de prix des carburants sur internet), deux éléments sont responsables de cette flambée du brut américain. « Les mouvements en Egypte au niveau géopolitique avec quelques risques dans ce moyen orient qui est un territoire où il y a du pétrole. La deuxième piste, ce sont les annonces sur les stocks américains, plus bas que prévus, donc il y a des anticipations des prix à la hausse car il va falloir commander plus de pétrole à leurs fournisseurs ».
« Contrôler les marges de distribution »
Cette augmentation soudaine juste avant la première vague des départs en vacances pousse l'association de consommateurs CLCV à tirer la sonnette d'alarme. Elle soupçonne les distributeurs de carburants - les grandes surfaces notamment, qui exploitent 40% des points de vente - de faire des marges mirobolantes sur les ventes d'essence. En un an, elles ont ainsi augmenté de plus de 50%. Sur le SansPlomb95, elles sont ainsi passées de 7,3 centimes par litre en juillet 2012 plus de 12,2 centimes le litre un an après. « Ça va représenter quelques euros de plus quand on fait un plein. C’est un impact en soi pas très important mais il vient s’ajouter au fait que le prix du baril a flambé ces dernières années », regrette François Carlier, le délégué général de la CLCV qui estime toutefois que des efforts pourraient être faits. « Qu’il flambe, on n’y peut pas grand-chose, mais au moins les acteurs publics pourraient contrôler la marge de distribution. C’est un phénomène qui pourrait être contrôlé en France, et ce n’est pas fait, on le regrette ».