Etudiant cherche logement, désespérément

Dans les grandes villes comme Paris, les offres de logement décentes se font rares. - -
Après le stress des examens, et celui des résultats, les étudiants ont à affronter celui du logement. Une mission commando dans les grandes villes où louer un appartement décent revient à jouer des coudes et à s’endetter pour trois générations.
Si la colocation peut sembler être une solution, ce n'est pas plus simple pour autant : sur le site appartager.com par exemple, le leader de la colocation sur le net, il y a en moyenne une seule offre pour 6 demandes.
Antonia Piersanti est la responsable du site appartager.com, numéro 1 du marché de la colocation en ligne en France. En août, le site connait un pic de demandes, jusqu'à 1 500 par jour. Sauf que les offres ne suivent pas. La faute à une image négative des étudiants.
Certains bailleurs leur colleraient des étiquettes « en termes de dégradations d’appartements, de manquements en termes de paiement » pas toujours méritées. « Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre d’arriver avec un dossier bancal » explique Antonia Piersanti, qui souhaite « inciter plus de personnes qui pourraient louer leur logement en colocation». Et de conclure : « Les étudiants sont aussi sérieux que n’importe quels autres locataires ».
Une offre pour 6 demandes de colocation
Alix n’a pas encore trouvé et commence à angoisser. Elle cherche un studio à Paris, mais avec 600 euros de budget par mois, les agences ne lui proposent pas grand-chose et l’étudiante les accuse de « profiter » du fait qu’elle soit prête à prendre le premier logement venu. On lui propose « des 6e étage sans ascenseur avec toilettes sur le palier, qu’ils font à 700 euros par mois avec des frais d’agence énormes ».
Et même en passant par les sites en ligne, Alix évoque une véritable « galère », où il faut être « disponible tout de suite, avoir ton dossier préparé avec le salaire de tes parents, dans des visites avec des dizaines de personnes ».
Reste la colocation, moins chère et plus rapide, c'est le choix de sa copine Hélène : « A nous deux, on a un budget de 1000 euros, on peut avoir un F3. Seule, ce n’est pas possible ».
Encore faut-il trouver une colocation. Selon un spécialiste du secteur, il y a une seule offre pour six demandes en moyenne.