Essonne : le suspect en détention clame son innocence

Alors que l’enquête se poursuit sur la série de meurtres commis dans l’Essonne, l’avocate de Michel, en détention car suspecté du premier, témoigne en exclusivité sur RMC. Tout comme son client, elle « ne comprend pas qu’il soit encore incarcéré ».

Mis en examen début décembre pour le meurtre de Nathalie Davids, abattue dans le parking de sa résidence en novembre dernier, Michel a d’abord avoué le meurtre de la jeune femme de 35 ans avec laquelle il avait eu une liaison, avant de se rétracter. C’était le premier des 4 meurtres commis en tout dans l'Essonne, la même arme ayant servi à chaque fois. Incarcéré depuis à Fleury-Mérogis, Michel, âgé de 46 ans, est de fait hors de cause pour les 3 autres meurtres, mais clame sa totale innocence.

« Il dit qu’il n’a jamais eu d’arme entre les mains »

En exclusivité sur RMC, son avocate, maitre Nadine Meydiot, explique que pour elle, il est temps de le faire sortir de prison : « Il ne comprend pas qu’il soit encore incarcéré, puisqu’il explique qu’il est innocent et il va le clamer jusqu’au bout. Il recommence une grève de la faim, il est très amaigri, fatigué, mais reste très énervé quand même, parce qu’il se sent sali. Il dit qu’il n’a jamais eu d’arme entre les mains, qu’il n’a rien fait. Comment voulez-vous qu’il s’exprime sur les armes, les accessoires de ce crime ? On nous dit qu’on retrouve sur ses vêtements des résidus de tir ; et mon client a travaillé dans la fonderie, sur du ponçage de carrosseries… des choses qui permettent de dire que ça n’est peut-être pas lui ».

« Mythomane » ?

Selon la procureure de la République d'Evry, Michel était sans emploi au moment des faits. Mais certains de ses amis affirment qu'il venait de retrouver un emploi, dans le bâtiment, lors de son incarcération, et le décrivent comme "mythomane". Michel doit être à nouveau présenté à un juge demain mercredi.
Dans l'Essonne, le dispositif de surveillance renforcé est toujours maintenu. Le tireur, casqué, s'est à chaque fois enfui à moto.

La Rédaction, avec Claire Andrieux et AFP