Eric Drouet prétend qu'il a piégé le gouvernement

Dans une vidéo diffusée en direct ce jeudi sur Facebook, à l'issue de sa garde à vue, la figure du mouvement des gilets jaunes, Eric Drouet, a reconnu avoir organisé l'opération de mercredi qui a mené à son arrestation pour "manifestation non déclarée", avec l'idée de se faire arrêter par les forces de l'ordre.
"Nous avons fait ça (organiser la manifestation de mercredi, NDLR) pour en arriver là. On voulait montrer aux Français qu'on n'était pas libre", a t-il expliqué dans cette vidéo, répondant à un internaute qui lui demandait si le gouvernement faisait "exprès de le mettre en garde à vue pour attirer la haine du peuple".
Le chauffeur routier a été interpellé mercredi soir vers 21 heures rue Royale, à Paris, à proximité de la place de la Concorde et des Champs-Elysées. D'après son avocat, il était parti rejoindre des amis lorsqu'il a rencontré un groupe de gilets jaunes. C'est à ce moment là qu'il a été interpellé, ainsi que plusieurs autres gilets jaunes. Plus tôt dans la journée, il avait appelé dans une vidéo Facebook à mener une "action" sur la célèbre artère parisienne. Quelques dizaines de personnes s'étaient donc rassemblées sur les Champs-Elysées, et attendaient Éric Drouet, sans toutefois avoir enfilé leurs gilets.
"On savait comment cela allait se passer"
"En allant manger au restaurant, on savait comment cela allait se passer. On y est allés pour montrer qu'on ne pouvait pas circuler librement hors manifestation", a expliqué le chauffeur dans sa vidéo Facebook de ce jeudi soir.
"Tout est une question d'image", a t-il par ailleurs affirmé. Et d'ajouter: "il va falloir être très intelligent. On va entrer dans une guerre des médias. Hier ce n'était que le début." A la sortie de sa garde à vue, Eric Drouet avait déjà affirmé au micro de BFMTV que "tout ce qui se passe ici est purement politique" et que son arrestation montrait aux Français que les gilets jaunes sont "pacifistes". "Quand on veut faire quelque chose, ça se passe bien, sans casse. Mais on ne nous laisse même pas faire ça", avait-il dénoncé.