Entreprises : des plans sociaux déguisés ?

Alors que sont publiés ce mercredi les chiffres du chômage du mois d'avril, on apprend que les plans sociaux sont au plus bas depuis 10 ans. Un chiffre justifié par des méthodes de licenciements alternatives qui évitent de passer par des plans sociaux.

En mars, le nombre de chômeurs sans aucune activité était en nette augmentation : plus 0,6% sur un mois soit 16.600 chômeurs de plus qu'en février. Pourtant, si le chômage augmente, selon plusieurs experts, le nombre de plans sociaux serait au plus bas depuis 10 ans. Cela veut dire que les entreprises ont recours à des stratégies alternatives aux licenciements. Les entreprises suppriment des postes mais licencient moins.
Depuis le début de l'année, des salariés sont donc poussés vers la porte, soit volontairement via une rupture conventionnelle, soit via un licenciement. Un plan de sauvegarde de l'emploi est obligatoire dès lors que plus de 10 licenciements économiques sont notifiés sur une période de 30 jours. Mais la procédure est longue et coûteuse pour les entreprises

La menace des plans sociaux

Depuis plusieurs semaines, les menaces de plans sociaux occupent la une des médias, mais en toute discrétion plusieurs entreprises compressent leurs effectifs. Des entreprises qui ne veulent surtout pas avoir recours à un plan de sauvegarde des emplois (PSE) plus familièrement appelé plan social. Impossible de donner un chiffre précis du nombre de salariés concernés.