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EN VIDEO - Spectaculaire pose du dôme de l'EPR de Flamanville

Le dôme de l'EPR de Flamanville, ici en construction le 17 janvier dernier, dont EDF a réalisé la pose mardi. Le coût de construction du chantier s'est alourdi à 8,5 milliards d'euros contre 3,3 milliards prévus en 2005. /Photo d'archives/REUTERS/Charles

Le dôme de l'EPR de Flamanville, ici en construction le 17 janvier dernier, dont EDF a réalisé la pose mardi. Le coût de construction du chantier s'est alourdi à 8,5 milliards d'euros contre 3,3 milliards prévus en 2005. /Photo d'archives/REUTERS/Charles - -

EDF a réalisé mardi la pose du dôme du bâtiment réacteur de l'EPR de Flamanville. Un chantier titanesque dont le coût de construction s'est considérablement alourdi, pour une facture finale de 8,5 milliards d'euros.

C’est une étape clé. EDF a réalisé mardi la pose du dôme du bâtiment réacteur de l'EPR de Flamanville. L'installation du dôme de 260 tonnes et de 43 mètres de diamètre (grand comme six terrains de tennis) par Bouygues Construction a nécessité la mobilisation de l'une des plus puissantes grues au monde, « Big Benny », qui mesure 200 mètres de hauteur. Une opération plus que délicate puisque la marge d’erreur autorisée était de 5 millimètres. L'étanchéité de la structure sera garantie par le soudage de l'intégralité du dôme qui sera ensuite recouvert de 7 000 tonnes de béton pour en renforcer la résistance. « La construction de l'EPR de Flamanville franchit ainsi une étape symbolique de sa construction », dit EDF dans un communiqué, précisant que les 1 650 megawatts de puissance permettront d'alimenter en électricité une région d'1,5 million de personnes.

Plus de 5 milliards de surcoût

Le chantier sur la péninsule du Cotentin, qui a débuté en 2007, a mobilisé jusqu'à 3 200 personnes en 2012. Il entre dans sa phase finale avec 95% du génie civil réalisé et 46% des montages électromécaniques, explique EDF.
Le chantier a vu son coût de construction s'alourdir de plus de 5 milliards d’euros. La facture de l’EPR devrait au final atteindre 8,5 milliards d'euros contre 3,3 milliards prévus en 2005. Le futur exploitant de la centrale nucléaire, détenu à 84% par l'Etat, explique notamment ce surcoût par l'évolution du design de la chaudière, de nouvelles exigences réglementaires post-Fukushima et des aléas industriels. Il a confirmé que la mise en service du réacteur de troisième génération conçu par Areva était prévue pour 2016, contre 2012 à l'origine.

Philippe Gril avec Reuters