Toulouse : des élèves font leurs devoirs à l'école

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Un mois, c’est le temps qui sera pris pour réfléchir à la refondation de l’école. Pendant ces quatre semaines Vincent Peillon, le ministre de l’Education consultera les professionnels du secteur. Le débat parlementaire, lui, aura lieu à partir de janvier 2013. Parmi les nouveautés de cette refondation : retour à la semaine de quatre jours et demi en primaire dès la rentrée prochaine, moins de redoublements et devoirs faits à l'école plutôt qu'à la maison. Cette dernière nouveauté est une réalité depuis la rentrée 2011 à Toulouse, au nom de l'égalité des chances.
« En groupe, il y a une petite motivation »
Travailler à l’école, avec ses camardes nécessite quelques ajustements et même si l’école est finie, une certaine discipline de la part des élèves. « Il faut de la rigueur évidemment, puisqu’un petit groupe nécessite d’avoir du silence, explique dans le brouhaha Claire Chapron, directrice de l'école primaire Paul Bert à Toulouse, dont 2/3 environ des 280 élèves restent à l'étude le soir. L’enseignante va regrouper les élèves d’une même classe pour faire les devoirs ensemble en petit groupe. Il y a une petite motivation. C’est la différence avec les devoirs à la maison où l’on est seul face à ses difficultés. Là, on est plusieurs et on peut avancer dans ses devoirs en s’aidant ».
« Ça nous embête moins de les faire à l’école »
Mathématiques, récitation ou lecture sont au programme de ces heures d’études quand la journée de classe est terminée. Et ce temps passé à l’école, encadré et en groupe permet aux élèves d’aller plus loin dans l’apprentissage. « On essaye de faire le contenu des devoirs en ayant la particularité de faire attention à la méthodologie, en apprenant aux enfants à apprendre », explique Pascale Alibert, institutrice.
Du côté des enfants, les devoirs effectués à la maison sont aussi un soulagement. « Ça nous permet de ne pas en avoir trop à faire à la maison, sauf quand il nous en reste. Ça nous embête moins de les faire à l’école plutôt qu’à la maison », raconte Marie-Lou, élève en CE2. Son père aussi ne regrette pas le temps des devoirs à surveiller, à vérifier. « Ça soulage de ne pas avoir à faire ou à refaire les devoirs derrière. En tant que parent, on a peut-être tendance à faire les devoirs à leur place, pas forcément de la bonne manière ».
Les enseignants qui dirigent ces études sont volontaires, ils gagnent 10 euros pour 30 minutes d'études. C'est la mairie qui finance le projet, soit l'équivalent de 500 000 euros par an.