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Réforme de l’école : le redoublement divise

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Ce mardi à Paris, François Hollande a présenté ses grandes lignes pour la réforme de l’école. Il souhaite notamment limiter les redoublements. Une mesure qui divise les professionnels.

François Hollande veut voir moins d’élèves redoubler. C’est l’une des mesures phares qu’il a annoncées mardi lors d’un discours sur la réforme de l’école, à La Sorbonne. Outre la semaine de 4 jours et demi et moins de devoirs à la maison, le chef de l'Etat a annoncé sa volonté de voir moins de redoublements, jugeant qu’ils « ne sont pas toujours utiles ». Chez les professionnels de l’éducation, cette idée n’est pas toujours bien acceptée, car beaucoup jugent ces redoublements efficaces.

« Une 2e année bien plus profitable »

« J’ai vu des élèves redoubler qui ont passé une seconde année bien plus profitable que la première, explique Jean-Remy Girard, secrétaire national à la pédagogie au Syndicat National des Lycées et Collèges. Ça apporte plus de temps pour revoir les choses qu’ils n’ont pas compris la première fois. Et ça apporte de la maturité. C’est souvent vrai au collège, où certains élèves manquent de maturité. Le redoublement peut être une prise de conscience ».

« Le redoublement est vécu comme un échec »

« Le redoublement est inutile, estime Kabia Maynou, secrétaire générale de la FCPE [Fédération des Conseils de Parents d'Elèves] du Nord. Il met l’élève dans une situation d’échec même si parents et enseignants tentent de minimiser l’enjeu. L’enfant le vit comme un échec. On demande à l’élève de quitter sa classe d’âge. Autant de choses qui font que le besoin de l’enfant n’est plus pris en compte. Un décalage d’un an pour un enfant peut être très important ».

La Rédaction avec Lionel Top