BFMTV
Education

"Ils n'en veulent pas": le combat d'une mère pour scolariser son enfant atteint de troubles neurologiques

placeholder video
Atteint de troubles neurologiques et du comportement, Khalil est régulièrement renvoyé chez lui par l'établissement scolaire. Sonia se bat pour que son fils ait une scolarité normale.

"En tant que maman, je suis choquée, abasourdie. Ce n'est pas normal". À Marseille, Sonia vit dans la crainte que l'école de son fils ne l'appelle. Khalil, en CP, souffre de troubles de comportements et neurologiques. Scolarisé dans une classe pour enfants en situation de handicap, il est régulièrement renvoyé chez lui par l'établissement, qui n'arrive pas à gérer les épisodes de violences du petit garçon.

"Je me retrouve à l'autre bout de Marseille, en prenant mon véhicule à toute allure, à venir à l'école récupérer mon enfant parce qu'ils n'en veulent pas. Ils me disent qu'ils ne sont pas formés, qu'ils n'ont pas ces compétences", explique Sonia au micro de BFMTV.

Exclut six mois de la cantine

Devant la situation, la mère de Khalil se dit "choquée, abasourdie. Ce n'est pas normal". Le petit garçon a récemment été exclu de la cantine pendant six mois à cause de comportements violents. Un argument irrecevable pour sa mère, qui pointe le manque de préparation de l'école. "Ça me choque qu'on dise que mon fils est violent. Ce n'est pas de la violence, c'est un enfant handicapé", fustige-t-elle.

Depuis deux semaines, Khalil bénéficie de l'aide d'un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), douze heures par semaine. Sonia a fait appel à un pédopsychiatre, qui a donné un avis favorable à la scolarisation du petit garçon. Selon sa mère, le professionnel l'a même jugé "indispensable" pour son développement.

De son côté, Sonia n'envisage pas de changer son fils d'établissement, malgré les remarques des autres parents, à qui elle ne "jette pas la pierre". "C'est l'école qui doit prendre des mesures, former des AESH, que la maîtresse l'intègre", estime-t-elle.

Fanny Rocher