Couteaux à l'école: une rentrée sous haute vigilance, la sécurité renforcée devant de nombreux établissements

À trois jours de la rentrée des classes, le lycée Champollion de Lattes (Hérault) se prépare comme aux quatre coins de la France. Cette année, l'accent est donné à la sécurité après plusieurs cas de violences à l'arme blanche l'an passé à travers le pays.
Des portiques à tourniquet ont été installés sur le parvis de l'établissement pour dissuader et contrôler l'accès des élèves.
"L'élève se présente tout simplement avec son badge, la carte région, le déposer sur le lecteur et de rentrer dans l'établissement", explique Laurent Thieffaine, proviseur du lycée Champollion à Lattes.
L'objectif est de lutter contre la prolifération des armes blanches dans les collèges et lycées. Entre mars et juin, sur les 6.257 opérations de fouilles aléatoires, 364 armes blanches ont été saisies par les autorités. En moyenne, cela représente une arme découverte pour 17 établissements.
Un conseil de discipline systématique
Les élèves, de leur côté, voient d'un œil inquiet ces nouvelles mesures. "Franchement ça commence à craindre de plus en plus", lâche l'un d'eux rencontrés par BFMTV. Une autre élève confirme que lors d'une fouille, une arme a été découverte dans le sac d'un camarade de son établissement, provoquant de nouveaux contrôles par la suite.
Le gouvernement veut continuer à mettre la pression et assure que cette politique de contrôles aléatoires des sacs va se poursuivre cette année. "On ne peut pas assurer la réussite scolaire si on ne garantit pas un climat scolaire apaisé. Ces fouilles doivent se poursuivre, donc une nouvelle instruction partira pour assurer que cette mobilisation continue", a affirmé la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne.
Tout élève portant une arme sera d'ailleurs systématiquement traduit devant le conseil de discipline de son collège ou de son lycée, prévoit un décret gouvernemental paru le 3 juillet.
Le chef d'établissement sera tenu de saisir le conseil de discipline "lorsqu'un élève introduit une arme dans l'établissement ou porte une arme sur lui", selon ce décret paru au Journal officiel. Un signalement sera aussi transmis au procureur de la République.