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Société

Ecotaxe : des routiers en colère mais « pas des bonnets rouges »

Les routiers ont désormais rejoint la colère contre l'ecotaxe mais ne veulent pas être associés aux bonnets rouges.

Les routiers ont désormais rejoint la colère contre l'ecotaxe mais ne veulent pas être associés aux bonnets rouges. - -

Le vent de colère ne retombe pas. Son souffle dépasse même les frontières de la Bretagne et celui de l’industrie agroalimentaire. Désormais, il faut aussi compter avec le transport routier mais le différencier des bonnets rouges.

Plusieurs manifestations contre l'écotaxe ont eu lieu ce week-end du nord au sud du pays. Nouveaux heurts en Bretagne entre manifestants et forces de l'ordre, actions coup de poing à Paris, dans le Nord, près de Marseille ou près de Lyon. Des bornes ont été dégradées dans le Gard, en Charente, dans l'Isère et un portique a été visé à Paris. Mais surtout, depuis ce week-end une nouveauté : les entreprises de transport sont rentrées dans le mouvement contre l'écotaxe.
Des opérations escargots ont été menées ce week-end dans le Nord, près de Lyon et Marseille. « Le sursaut breton nous a poussé à nous mobiliser », disent les transporteurs qui souhaitent le retrait total de l'écotaxe et être invités à la table des négociations par le gouvernement. « Tous les jours des transporteurs nous appellent. Ce matin j’en ai encore eu un qui m’a dit qu’il pouvait mettre 40 camions à disposition. Le mouvement va certainement faire boule de neige et tache d’huile », explique Yann, organisateur des routiers connectés grâce à Internet et aux réseaux sociaux.

« Pas des démonteurs de portiques »

De nouvelles manifestations sont prévues samedi 16 novembre. 300 poids lourds sont attendus à Paris sur le périphérique et des opérations escargots auront lieu près de Rouen, Lille, Lyon et Marseille, mais aussi en Aquitaine, en Bretagne et en Lorraine (là où se trouve le siège d'Ecomouv). Sébastien Drisse est transporteur à Marseille. Il n'a jamais manifesté avant samedi. Son entreprise, il l'a créée il y a deux ans et demi. Il veut que l'écotaxe soit abandonnée et c'est pour cela qu'il a décidé de manifester. Mais pas question pour lui de se rapprocher du mouvement des bonnets rouges. « Que les choses soient bien claires, nous ne sommes pas des bonnets rouges. Je ne cautionne pas les actes de violences et de dégradations qu’il y a ces dernières semaines. Il y a d’autres manières de manifester que de bruler ou démonter des portiques. On peut manifester dans le calme comme on l’a fait samedi. On sait très bien que si on veut, on peut bloquer la France en une semaine et on sera entendu. Mais on n’est pas des casseurs ou des démonteurs de portiques. Je ne veux pas être associé à ces personnes-là ».
Une nouvelle date test est prévue avant le 2 décembre : grève nationale, mais les camions resteront dans les garages.

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La rédaction