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Société

Doux : verdict pour les 1700 salariés du pôle frais

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C'est ce vendredi matin que les éventuels repreneurs du pôle frais du groupe volailler Doux doivent se déclarer. Au total, ce sont 1704 salariés qui sont concernés.

Verdict ce vendredi matin pour 1 704 salariés du groupe volailler Doux. Ces salariés du pôle frais (abattage, découpe et conditionnement de la volaille vendue en rayons frais) de l'entreprise seront fixés sur leur sort aujourd'hui puisque c’est ce vendredi que les éventuels repreneurs du pôle frais doivent se déclarer.
Le tribunal de commerce de Quimper avait soutenu le 1er août dernier le plan de continuation présenté par le PDG Charles Doux pour les poulets congelés et produits élaborés tout en prononçant la liquidation du pôle frais sauf si des repreneurs se déclarent aujourd'hui.
Si aucun repreneur ne se manifeste, le tribunal a fixé au 10 septembre la fin de la période d'activité du pôle frais.
Et, selon les syndicats, des sociétés auraient manifesté leur intérêt pour différents sites. Il existe chez Doux 4 sites de Pôle frais. Le groupe LDC (poulets de Loué) aurait notamment réitéré son intérêt pour le site de Laval (environ 300 salariés) et le groupe Duc pourrait faire une offre pour les sites de Blancafort, dans le Cher (243 salariés) et Sérent, dans le Morbihan (175 salariés).

« On y croit jusqu’à la dernière minute »

Les salariés y croient. « On y croit jusqu’à la dernière minute. De toute manière, vue la situation dans laquelle on est, on essaie de se raccrocher à ce qu’on peut, confie Nadine Hourmant, déléguée FO chez Doux. Il y a des repreneurs qui ont été visiter plusieurs sites donc on va y croire jusqu’au bout. Il y a quand même plusieurs grands groupes industriels qui sont sur le marché français, s’ils veulent récupérer des parts, ils ne vont pas dévoiler leurs plans tout de suite, ils ont intérêt à garder un peu l’anonymat jusqu’à la dernière minute ».

« Ça fait trop longtemps que ça dure »

Même espoir à Sérent dans le Morbihan. « J’ai toujours une lueur d’espoir. Il vaut mieux croire à un repreneur que croire au chômage non ? On est tous pressés d’avoir une réponse, ça fait trop longtemps que ça dure, ça fait trop longtemps qu’on joue avec les nerfs des gens, explique une salariée du site qui souhaite rester anonyme. On sent bien que la pression monte pour tout le monde, ce qui est tout à fait logique ».

« Je vais faire quoi, aller où ? »

Certains appréhendent toute de même la décision comme Marie-Françoise, 52 ans qui travaille à l’usine de Sérent depuis 33 ans : « J’y crois à un éventuel repreneur mais après je me demande s’il va prendre tous les ouvriers de Sérent. On voudrait que ce soit quelqu’un qui nous garde. Ce n’est pas pour un an ou deux et puis qu’on soit rejetés. Je m'en soucie énormément parce que je me dis qu’à l’âge que j’ai, s’ils nous annoncent qu’il n’y a pas de repreneur, je vais faire quoi, aller où ? Il n’y a pas de travail en Bretagne ».

La Rédaction, avec Cécile Bourgneuf