Des vestiges archéologiques découverts dans un gouffre du Gard, un an après son effondrement

Des découvertes inestimables. Un an après l'effondrement du gouffre des Espélugues à Dions (Gard), le plus grand de France, une équipe de scientifiques a découvert des vestiges archéologiques datant de plusieurs milliers d'années, rapporte France Bleu Gard Lozère.
Depuis cet effondrement "rarissime" qui a eu lieu le 27 décembre 2022, le site a été sécurisé et fermé aux curieux, afin qu'un programme de recherches puisse être lancé, indique la radio locale. À l'heure actuelle, seuls les spéléologues, les archéologues et les géologues sont autorisés à pénétrer sur le site.
"Un enregistrement exceptionnel"
Plongés à une douzaine de mètres de profondeur, les chercheurs ont trouvé des vestiges qui pourraient remonter à la période néolithique, indique France Bleu Gard Lozère.
"Il y a des traces de foyers, des outils, de la céramique, ce qui nous fait penser qu'on a là, un enregistrement exceptionnel de plusieurs milliers d'années", décrit Laurent Bruxelles, directeur de recherches au CNRS, à France Bleu.
Une découverte qui devrait permettre aux archéologues de "lire l'histoire de l'homme, mais aussi l'histoire du climat et de la végétation", poursuit-il.
Des prélèvements d'insectes et de micro-éléments ont été effectués. Les résultats sont attendus dans environ un an. "De nombreux enseignements seront ainsi connus dans les prochains mois sur cet effondrement, un événement qui arrive une fois dans votre vie", confie Michel Wienin, spéléologue et géologue gardois, au Midi Libre.
Une zone toujours dangereuse
Les spécialistes appellent à la vigilance. La partie inférieure du gouffre peut encore être sujette à des effondrements fréquents et reste donc dangereuse pour les années à venir.
"Il faut imaginer que ces effondrements successifs vont se faire au rythme des pluies, des circulations et de la détente mécanique de ces sédiments", précise Laurent Bruxelles à France Bleu.