Des salariés de PSA reversent leurs "primes minables" aux Restos du cœur

Des salariés de l'usine PSA de Valenciennes ont décidé de reverser leurs primes de participation, qu'ils jugent "misérables", à l'association caritative des Restos du Coeur.

Un geste symbolique. Les salariés de PSA Valenciennes et Saint-Ouen ont décidé de reverser leurs primes de participation aux Restos du coeur. Ils jugent ces primes ridiculement basses. Les salariés ont reçu entre 45 centimes et 18 euros pour l'année 2013.

"On s'est dit qu'individuellement,on ne pourrait pas en faire grand-chose de cet argent-là", explique Jean-Claude Garault, responsable syndical CGT PSA Saint-Ouen. "Mais que si on se mettait à plusieurs, ça fera peut-être une somme correcte pour donner à une association qui en a besoin."

Ces primes interviennent seulement quelques jours après la révélation du salaire du nouveau numéro un de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares. Selon le document de référence du groupe, publié vendredi, il va toucher un salaire brut de 1,3 million d'euros par an, ainsi qu'une part variable.

"Une provocation"

Pour Cédric Brun, secrétaire CGT de PSA Peugeot Citröen à Valenciennes, la démarche des salariés est une réaction protestataire à "une provocation".

"L'idée de donner au Restos du cœur, c'est un investissement sur l'avenir, car il y a la crainte d'être des travailleurs pauvres demain", a-t-il déclaré. Et puis nous voulions démontrer que la différence de salaire entre les dirigeants et salariés est de plus en plus exorbitante, la fourchette est devenue inacceptable."

"Le jour où on a reçu ces primes minables", poursuit-il, " Carlos Tavares avait publié son salaire, qui allait jusqu'à 9.000€ par jour, jours fériés compris. Cela a raisonné comme une véritable provocation."

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Constantin de Vergennes avec Emmanuel Bringuier