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"Des prodiges de l'alpinisme": qui sont les trois Français portés disparus dans l'Himalaya?

Les trois alpinistes français disparus.

Les trois alpinistes français disparus. - BFMTV

Les trois jeunes hommes avaient adressé le 26 octobre dernier un SMS au reste de leur équipe. Il s'agit de leur dernier signe de vie, avant que l'alerte ne soit donnée et le déclenchement d'une avalanche constaté.

Les recherches se poursuivaient lundi pour tenter de retrouver trois alpinistes français portés disparus depuis le 26 octobre après une avalanche dans la région de l'Everest, au Népal, mais l'espoir s'amenuise.

"L'espoir de retrouver des survivants est à présent quasi nul", a indiqué lundi la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), citée par l'Agence France-Presse (AFP).

Lundi, les recherches avaient repris près du sommet du mont Mingbo Eiger, qui culmine à une altitude de 6070 mètres. Les trois jeunes hommes, alpinistes chevronnés, sont âgés de 27 et 34 ans.

Cinq semaines d'expédition

Ils appartiennent tous trois au Groupe excellence alpinisme national (GEAN), une formation d'élite. Selon le site de la FFCAM, les alpinistes s'étaient envolés pour le Népal le 1er octobre, pour une expédition prévue pour durer cinq semaines.

L'équipe se compose de huit personnes dont deux chargées de l'encadrement. Les trois personnes portées disparues sont Gabriel Miloche, 27 ans, Louis Pachoud, 27 ans, ainsi que leur coach, Thomas Arfi.

Le dernier contact avec le reste de l'équipe remonte à un SMS "enthousiaste" adressé le 26 octobre dernier, alors qu'ils s'étaient scindés du reste des participants à l'expédition le 24 octobre pour entamer leur ascension de la face ouest, inexplorée, du Mingbo Eiger, après une journée de repérage.

Des traces ont été retrouvées sur l'arête menant au sommet, montrant que les trois alpinistes avaient renoncé à l'ascension et fait demi-tour. Le déclenchement d'une avalanche a été constaté par les secours.

"Des prodiges de l'alpinisme"

A l'égard des trois jeunes hommes portés disparus, tous trois originaires des Alpes, Le Dauphiné Libéré évoque "des prodiges de l'alpinisme".

Thomas Arfi, 34 ans et diplômé il y a peu, travaillait comme guide dans le massif du Mercantour, à cheval entre les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence pour le compte de l'association Guides 06. Sur le site de la structure, le guide explique dans un texte de présentation être venu à l'alpinisme par l'escalade puis par le ski, après avoir attrapé "tout jeune (...) le virus de l'escalade". Il est titulaire d'un bac+5 en gestion des risques naturels, indique Nice-Matin.

Gabriel Miloche, 27 ans, vit en Haute-Savoie. Ce natif de Briançon (Hautes-Alpes) rapporte Le Dauphiné Libéré, travaillait comme ingénieur ski depuis 2016 pour Décathlon, au centre de recherche et développement des produits de montagne. D'après le quotidien régional, le jeune homme avait été grièvement blessé en 2017 au cours d'une chute dans le massif des Ecrins. Un événement dont il était revenu "plus fort et motivé".

"Gabriel était à 200% dans le monde de la grimpe, du ski, de la montagne. (...) Pour moi, il était invincible. Dans l'alpinisme, le parapente, le ski, les cascades de glace, Gabriel était un prodige partout", confie dans les colonnes du Parisien son ami Camille Caparros, gardien de refuge et spécialiste de ski alpinisme âgé de 28 ans.

Louis Pachoud, âgé également de 27 ans et aspirant-guide, est originaire de Chambéry, en Savoie. Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, le jeune homme travaille dans la commune en tant qu'ingénieur en mécanique. Comme ses compagnons de cordée, il était venu à l'alpinisme par d'autres sports comme l'escalade et le ski. Il vit, selon Le Dauphiné Libéré cité par l'AFP, "la montagne entre pratique amateur forte et pratique professionnelle sur-mesure".

Clarisse Martin