Des Parisiens lancent le hahstag #DonneTonManteau pour venir en aide aux sans-abri

Le porte-manteau disposé sur le trottoir est garni de vestes chaudes et de parkas d'hiver. Un dispositif tout simple, installé depuis ce mardi en face du parc Martin Luther King dans le 17e arrondissement de la capitale par Stéphane et Charles, deux amis parisiens. Ils patientent pour la bonne cause et récupèrent des vêtements chauds pour les sans-abri, confrontés à la vague de froid de ces derniers jours.
"On peut apporter des manteaux, des bonnets, des écharpes, des gants, des pulls. Il y a un hashtag #DonneTonManteau qui peut être suivi aussi", détaille Charles.
Car c'est sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter que Charles, à l'origine du projet en France tente d'inciter les Parisiens à fouiller le fond de leurs placards. Charles et son ami Stéphane se sont inspirés d'un concept qui existe déjà en Hongrie, où 300 espaces comme celui-là ont été installés. A près de 1.500 kilomètres de là, les Parisiens répondent aussi présents.
"On en a profité, on a fait du tri pour qu'il y ait des gens qui puissent profiter parce que je pense qu'il y a des gens qui manquent de beaucoup de choses", explique une Parisienne. "Je suis passée par là et j'ai vu le porte-manteau et les deux messieurs à l'initiative du projet. Je sais que j'ai des sacs de vêtements à la maison, je vais regarder ce que je peux avoir de chaud", poursuit une autre.
Un espace en libre-service
Dans un grand sac de course, une femme vient de déposer de nombreux vêtements, un vrai trésor pour Charles, ravi de constater que son initiative fait des émules. "Elle a apporté des pulls, une chemise, une robe en laine, des chaussettes, c'est royal", sourit-il.
Mais Charles n'est évidemment pas en permanence derrière son porte-manteau. L'espace est en libre-service pour permettre surtout aux plus démunis de prendre les vêtements. Charles a installé de petites pancartes mode d'emploi et espère que tout le monde jouera le jeu.
"On laisse les lieux vivre et on compte sur la confiance des gens. Sur mes pancartes, il y a écrit prenez un manteau mais ne prenez pas tous les manteaux, laissez-en pour les autres. Je compte sur la conscience de chacun et l'humanité de chacun pour que ce mouvement se fasse dans toute la beauté de l'homme", poursuit Charles.