Des milliers de Franciliens bloqués cette nuit

Au moins 8.000 personnes, dont de nombreux automobilistes de la région parisienne, ne sont pas arrivées à rentrer chez elles mercredi soir. - -
Les importantes chutes de neige tombées mercredi après-midi sur la région parisienne ont fait des centaines de naufragés de la route, qui étaient encore pour la plupart bloqués jeudi matin. La Préfecture de police de Paris estime qu'au moins 3.000 personnes ont trouvé refuge dans des hébergements mis à disposition par l'Etat. Mais de sources muncipales, ce serait au minimum 8.000 personnes au total qui auraient passé la nuit hors de chez elles.
Après les énormes bouchons de la soirée (près de 300 km encore à 22h), on ne comptait plus les véhicules encore bloqués au milieu de la nuit. Certains automobilistes on pu trouver refuge dans les quelque 80 centres d'urgence mis à la disposition des préfectures (comme dans les Yvelines ou le Val-de-Marne). D'autres sont restés au volant de leur voiture.
Intervention de l'armée
L'ensemble des axes de la banlieue parisienne a été touché, mais c'est notamment au niveau de la N118 que les plus gros blocages ont eu lieu. L'axe n'a rouvert que peu après 6h jeudi.
2.500 poids-lourds ont également été bloqués aux abords de la capitale.
Par ailleurs, des milliers de passagers ont été prisonniers des aéroports de Roissy et Orly où plusieurs centaines de vols ont été annulés. 2.800 salariés du Technocentre de Renault de Guyancourt (Yvelines) ont dormi sur leur lieu de travail. A Paris, l'AP-HP a également autorisé les patients à dormir dans les hôpitaux. Des clients de plusieurs centres commerciaux, eux, n'ont pas eu d'autre choix que de passer la nuit dans les couloirs glacés des galeries marchandes.
A Vélizy, dans les Yvelines, le maire Joël Loison estimait jeudi matin sur RMC que 7.000 à 8.000 personnes avait été en détresse dans la nuit sur le seul territoire de la commune.
Malgré l'alerte météo qui avait été lancée, les autorités ne sont pas parvenues à éviter ce nouvel épisode, le plus grave depuis 2003. Brice Hortefeux avait annoncé dans la soirée le renfort de 5.000 gendarmes et policiers, mais a refusé de parler de « pagaille ». Des blindés de l'armée ont également dû intervenir par endroits pour dégager les véhicules bloqués