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Société

Des milliers d'enfants handicapés sans place en instituts à la rentrée

"Au moins 5.000 enfants" n'auraient pas de place à la rentrée", selon  les estimations de l'Unapei, fédération de familles et proches de personnes handicapées mentales

"Au moins 5.000 enfants" n'auraient pas de place à la rentrée", selon les estimations de l'Unapei, fédération de familles et proches de personnes handicapées mentales - -

Des milliers d'enfants handicapés n'auront pas de place à la rentrée dans des établissements spécialisés. Le Défenseur des droits appelle les pouvoirs publics à l'action.

Au moins 5.000 enfants handicapés n'auront pas de place dans un institut à la rentrée. Le Défenseur des droits alerte vendredi les pouvoirs publics et les appelle à l'action.

"Il y a un manque de places qui existe depuis quelques années, et qui ne permet pas que les enfants soient accueillis, alors qu'une décision a été prise par la Maison départementale des personnes handicapées, pour qu'ils puissent faire leur scolarité dans des conditions normales dans un institut médico-éducatif", a ainsi déclaré sur Europe 1 Marie Derain, adjointe du Défenseur des droits, chargée des enfants.

L'entourage du Défenseur des droits Dominique Baudis a expliqué avoir été saisi de cas individuels de parents ayant reçu l'agrément pour placer leurs enfants dans des instituts médico-éducatifs, mais n'ayant pas trouvé de places. Les associations ont également fait remonter des informations sur ces situations.

"Des enfants attendent un an, deux ans, voire trois ans"

En se basant sur les estimations de l'Unapei, fédération de familles et proches de personnes handicapées mentales, "au moins 5.000 enfants" n'auraient pas de place à la rentrée", a-t-on indiqué de même source.

"La plupart du temps, ces enfants sont contraints de rester chez eux, avec les conséquences que ça peut avoir aussi pour l'organisation familiale", a souligné Marie Derain sur Europe 1. "Il faut absolument que les pouvoirs publics prennent la mesure des difficultés, et les solutions requises pour que ces enfants soient scolarisés à la rentrée".

Elle a évoqué la possibilité d'envisager dans certaines zones, "avec l'Agence régionale de santé, la création de nouvelles places".

Marie Derain a également souhaité "un plan qui prenne la mesure des difficultés", afin "qu'à moyen terme les solutions soient plus systématiques et qu'on n'ait pas des situations où, alors que la décision est prise, des enfants attendent un an, deux ans, voire trois ans".