Des mesures contre l’hypersexualisation des enfants

Des mesures pour lutter contre l’hypersexualisation des enfants - -
L'ex-ministre des Sports Chantal Jouanno a remis lundi au gouvernement un rapport sur l'hypersexualisaton des enfants. Parmi les recommandations de la sénatrice de Paris, la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, a retenu l'interdiction des concours de mini-miss aux moins de 16 ans. Figurent en outre la mise à la disposition des parents d'informations pratiques, la rédaction d'une charte qui lie les acteurs économiques et la création d'un système de signalement d'abus dans le secteur marchand ou médiatique.
Peu étudié et difficile à définir, le concept d'hypersexualisation des enfants désigne l'intrusion précoce de la préoccupation de l'apparence et de la sexualité chez l'enfant de moins de 12 ans. Roselyne Bachelot avait commandé ce rapport en novembre dernier, après la publication en décembre 2010 dans la version française du magazine Vogue de photos de petites filles dans des tenues sexy et adoptant des postures lascives.
"Une régression de l'égalité hommes-femmes"
La députée UMP Chantal Jouanno dénonce, sur BFMTV "une vraie régression de l'égalité entre les hommes et les femmes." Selon elle, on est en train de "revéhiculer des stéréotypes très clivés entre les garçons et les filles."
Sous l'impulsion de Roselyne Bachelot, une charte sur l'utilisation de l'image des enfants dans les médias a déjà été rédigée. Cette charte, dont trois articles concernent l'hypersexualisation des enfants, a vocation à être signée par des responsables des médias, qui s'engagent notamment à citer les numéros relatifs à la protection de l'enfance comme le 119 "Allô enfance en danger" dans le traitement de l'actualité.
Mais s'il inquiète la sénatrice, le phénomène de "l'hypersexualisation" des enfants reste marginal en France. "On est très loin des dérives des sociétés anglo-saxonnes en général, marquées par l'apologie de la consommation", confiait récemment Chantal Jouanno. "Mais c'est comme d'habitude, ça nous coûtera moins cher de prévenir que de guérir", ajoutait-elle.