BFMTV
Société

Dekhar : ce que contient sa lettre

-

- - -

Le tireur parisien présumé, Abdelhakim Dekhar, évoque dans ses écrits un « complot fasciste », dénonce « le capitalisme », « la gestion des banlieues » et accuse les médias de participer à la « manipulation des masses ».

Une partie du contenu de la lettre « délirante » d’Abdelhakim Dekhar, le tireur parisien présumé, a été dévoilé ce jeudi par le procureur de la République de Paris. Dans ses écrits, Dekhar évoque un « complot fasciste », fustige « le capitalisme » et « la gestion des banlieues », et accuse les médias de participer à la « manipulation des masses ».
L'homme avait des « tendances affabulatoires » mais pas de « grain de folie » d'après l'expertise psychiatrique réalisée dans les années 90 lors de l'affaire Rey, a ajouté François Molins lors d'une conférence de presse. 

Les journalistes sont « payés pour faire avaler des mensonges »

Une des lettres qu'il a laissées développe la théorie d'un « complot qui viserait à faire revenir le fascisme à travers l'action des médias, l'action des banques, la politique dans les banlieues ». Selon lui, les journalistes sont « payés pour faire avaler des mensonges ».
Si ses motivations restent à éclaircir, selon une source proche du dossier, les écrits retrouvés par les enquêteurs pour expliquer son geste « constituent une base intéressante » pour comprendre celui que ses anciens avocats ont décrit comme « énigmatique », « étrange », mais « pas un homme de gauche ».

Dekhar entendu dans la journée

Déjà condamné à quatre ans de prison en 1998 pour son implication dans l'affaire Rey-Maupin, Abdelhakim Dekhar est depuis mercredi soir en garde à vue pour tentatives d'assassinats, enlèvement et séquestration, après les attaques de BFMTV le 15 novembre, puis de Libération et de la Société générale à la Défense lundi matin, suivies la prise en otage d'un automobiliste. Il va être entendu lors d'interrogatoires qui doivent débuter à la mi-journée, a annoncé le procureur François Molins.

La rédaction avec AFP