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Déficit de la Sécurité sociale: les familles en première ligne

Un couple et son enfant passe devant la Caisse d'Allocations familiales de Montpellier, le 2 avril 2013. (photo d'illustration)

Un couple et son enfant passe devant la Caisse d'Allocations familiales de Montpellier, le 2 avril 2013. (photo d'illustration) - Pascal Guyot - AFP

Alors que le budget de la Sécurité sociale va être présenté ce lundi, le gouvernement a annoncé un déficit du régime général plus important que prévu. Selon le Parisien, la politique familiale devrait être sévèrement impactée. BFMTV.com fait le point sur ce qui pourrait changer.

Le budget familles dans le collimateur du gouvernement? Selon le Parisien, alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 doit être présenté ce lundi après-midi, et que la ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué, dimanche, que le déficit du régime général de la Sécurité sociale sera plus important que prévu, à 11,7 milliards d'euros, le gouvernement devrait miser sur des économies au sein de la branche famille, qui doit réduire de 700 à 800 millions d'euros ses dépenses, en 2015. En première ligne: le congé parental et la prime de naissance.

> Le congé parental bientôt réduit?

Tout en assurant qu'il "n'y aura pas de gel des prestations familiales", Marisol Touraine a affirmé la nécessité de "maîtriser l'augmentation des dépenses de la politique familiale". Sans toutefois donner de pistes.

Mais selon le Parisien, la réduction de moitié du congé parental, qui permet à la mère l'arrêt de son activité professionnelle grâce à un versement mensuel de la Caisse d'allocations familiales pouvant aller jusqu'à 530 euros, serait envisagée. Aujourd'hui établi à une durée maximale de trois ans pour les femmes, le congé parental pourrait donc être réduit à 18 mois. Selon les Echos, une telle mesure permettrait de réaliser une économie de 300 à 400 millions d'euros. Parallèlement, le congé parental accordé aux pères serait allongé à 18 mois, contre six actuellement. Le gouvernement mise ici sur le fait que tous n'utiliseront pas ce droit, ce qui permettra de renflouer les caisses de la Sécurité sociale.

> La prime de naissance divisée par deux?

Egalement dans le viseur du gouvernement pour lutter contre le déficit de la Sécurité sociale: la prime à la naissance, versée avant l'arrivée d'un nouvel enfant. Cette prime de 923 euros, qui a engrangé 745 millions d'euros de dépenses en 2013, est ainsi menacée d'être divisée par deux à partir du second enfant, pour s'établir à 461,50 euros. Une mesure forte et symbolique, dans un pays où le taux de fécondité est de deux enfants par femme. Selon le Parisien, cette réduction pourrait permettre d'économiser 200 millions d'euros au sein de la branche famille du budget de la Sécurité sociale.

A.S.