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Société

De plus en plus de Français ont du mal à payer leurs impôts

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De plus en plus de Français n'arrivent plus à payer leurs impôts locaux, conséquence de la crise et de la hausse de ces taxes. De la mensualisation à l'effacement des dettes, des solutions existent.

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De plus en plus de Français demandent des aides pour le paiement des impôts locaux. Le nombre de demandes de "remises gracieuses" a augmenté de 24% en 2010 par rapport à 2009, d'après un rapport du fisc. Ce sont plus de 530 000 foyers qui ont sollicité un effacement de tout ou partie des sommes réclamées par le Trésor Public.
Une hausse qui s’explique par le contexte économique tendu pour les comptes des ménages, mais aussi par l'augmentation de ces impôts locaux : ils ont bondi en moyenne de 15,4% entre 2004 et 2011.

« Des mauvaises surprises quand la facture arrive »

« C'est le signe d'une fragilité économique des ménages, notamment des classes moyennes qui sont durement frappés par le risque de surendettement, explique Jean-Louis Kiehl, président de l'association Crésus qui vient en aide aux personnes surendettées. Ne surveillant pas toujours leur budget, les ménages ou les personnes seules ont des mauvaises surprises quand la facture arrive. Généralement ils prennent des crédits, et ils plongent. Quand il y a des difficultés à payer les impôts ils viennent trop tard réclamer des aides bien souvent, et les services fiscaux n'ont plus de leviers à activer. Dès que les premières taxes arrivent au 15 octobre, il faut venir tout de suite aux impôts pour trouver une solution afin d’étaler la dette ».

« Il faut prendre son courage à deux mains, ne pas avoir honte »

Car des solutions existent. On peut d’abord mensualiser sa taxe d'habitation ou sa taxe foncière. Il suffit pour cela de faire un courrier au centre des impôts. Ou alors faire une demande de cette fameuse "remise gracieuse". Une mesure réservée aux cas extrêmes et accordée en fonction de la situation de la personne : chômage, décès d'un conjoint ou encore accumulation des dettes.
C’est ce qui est arrivé à Mathilde. « Après mon divorce je me suis retrouvée au chômage, raconte-t-elle sur RMC. Je suis passée d'un salaire de cadre à des indemnités de 400 euros par mois. C'est sûr que je ne pouvais pas régler les impôts de l'année précédente, quand j'étais cadre. Donc j'ai pris rendez-vous avec le percepteur pour trouver un arrangement. Il faut prendre son courage à deux mains, ne pas avoir honte ».
Et preuve que le fisc peut, parfois, être à l'écoute, les 2/3 de ces demandes sont acceptées.

La Rédaction avec Lionel Top