Coronavirus: peut-on être verbalisé dès le début du confinement en cas d'absence d'attestation?

Si une tolérance de quelques heures sera bien bien en place ce jour, les contrôles de police et de gendarmerie auront bien lieu partout en France dès cet après-midi.

C'est ce mardi à partir de midi que les annonces faites par Emmanuel Macron entreront en vigueur. Parmi elles, la mise en place d'un confinement plus strict, dans l'espoir de limiter la propagation du coronavirus. Les Français devront, lorsqu'ils quittent leur domicile, avoir complété une attestation dérogatoire grâce à laquelle il sera possible de réaliser quelques trajets strictement nécessaires (faire ses courses, rendez-vous médical, entre autres). 

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Une tolérance de quelques heures

Et le ministre de l'Intérieur l'avait annoncé avec fermeté, les contrevenants s'exposeront à des amendes d'un montant de 135 euros. Invitée ce matin sur les ondes de France Info, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a toutefois assuré qu'un court délai serait accordé aux Français. 

"Aujourd'hui, les choses vont se mettre en place progressivement on comprend qu'il puisse y avoir une adaptation. On a donné un délai jusqu'à midi, mais elles seront (les contraventions, ndlr) mises en place rapidement. Elles sont de 38 euros maison fera en sorte qu'elles montent à 135 euros", explique-t-elle. 

À notre antenne, la ministre de de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, l'assure également, "il y aura des sanctions".

"Evidemment aujourd'hui il peut il y avoir une tolérance, mais il y aura des amendes de 135 euros. Il y aura des gendarmes et des policiers pour contrôler", ajoute-t-elle. 

"Nous pousser tous à réfléchir"

Selon des informations obtenues par BFMTV, cette attestation doit être réalisée pour chacun des déplacements, même s'ils sont multiples dans une même journée. Elle peut être réalisée sur papier si vous n'avez pas d'imprimante à disposition.

"A chaque fois qu'on sort, on doit s'auto-éditer son attestation pour dire 'aujourd'hui je vais faire mes courses', et ne pas sortir une fois pour acheter sa baguette de pain, puis une autre fois pour acheter ses légumes et une troisième fois pour du lait. [...] L'objectif est de nous pousser tous à réfléchir, de se demander si c'est vraiment indispensable", confirme la ministre. 

Si les contraventions auront logiquement un effet dissuasif, la présence des forces de l'ordre dans les rues sera également pédagogique souligne Sibeth Ndiaye. 

"Il faut un effet dissuasif et que les forces de l'ordre aient aussi vocation à avoir un effet pédagogique, à l'image des contrôles routiers", conclut-elle. 

Hugo Septier