Comment inciter les patrons ?

Accompagner les jeunes, c'est bien. Mais leur donner une vraie chance c'est mieux. La volonté des employeurs à jouer le jeu, restera déterminante.

Au-delà des aides et des dispositifs qui seront mis en œuvre dans le cadre du « Plan Espoir Banlieue » à l’intention des jeunes, la situation dépend également de la détermination des patrons à donner leur chance à ceux-ci.
A Toulouse par exemple, dans le quartier « sensible » du Mirail qui compte 36% de chômeurs, certains patrons osent faire confiance aux jeunes. C’est le cas d' Yves Gentil, patron du restaurant La Romarine, où cinq employés sont issus du Mirail. Il se montre très favorable à l’idée d’obliger les entreprises à recruter dans les quartiers, car selon lui, ces jeunes sont employés dans son entreprise « parce qu’ils conviennent ».
Pour Laurent Vergne, secrétaire adjoint de l’union locale CGT du Mirail, si la situation reste extrêmement alarmante, une raison d’espérer réside dans la création d’entreprises par des personnes du quartier qui, ayant « vécu la discrimination, savent ce que c’est », seront plus enclins à faire confiance aux jeunes du Mirail.

Reportage Sonore de Wilfried Templier

La rédaction & Charles Magnien