Comment Dekhar a été arrêté

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Depuis son attaque contre Libération et la Société Générale, lundi, et son arrestation mercredi soir, le tireur présumé Abdelhakim Dekhar était l’homme le plus recherché de France. Sa photo a été publiée, un appel à témoin a été lancé et la police a reçu un millier d’appel. C’est cet appel à témoin qui a été déterminant, puisque Dekhar a été dénoncé par un homme de 32 ans qui l'hébergeait depuis le mois de juillet et qui s'est présenté mercredi au commissariat de Courbevoie, a expliqué jeudi le procureur de la République François Molins.
« Dekhar a été retrouvé dans un parking souterrain »
« L'enquête a connu un tournant décisif en début de soirée » mercredi quand cet homme « s'est présenté au commissariat de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine pour venir révéler qu'il connaissait l'homme dont il avait vu les clichés photographiques diffusés dans la presse ». « Ce témoin a immédiatement communiqué aux policiers l'endroit où se trouvait le tireur présumé, en l'occurrence un véhicule automobile garé dans un parking souterrain situé à Bois-Colombes », où il était retrouvé dans « un état semi-conscient » après la prise de médicaments.
« Reconnu à la télévision »
Selon ce témoignage, les deux hommes s'étaient rencontrés il y a 13 ans à Londres, où Dekhar travaillait dans un restaurant, a expliqué François Molins. Depuis, Dekhar se rendait de temps en temps chez cet homme lors de séjours à Paris. En juillet, il y est venu avec l'intention de passer un mois en France. « Il n'est pas reparti en Angleterre et est resté jusqu'au 10 novembre », selon le procureur. L'hébergeur a expliqué être rentré d'un voyage à l'étranger le 18 novembre, soit le jour de l'attaque du journal Libération et des tirs sur le siège de la Société Générale. Ce témoin a pris connaissance le 19 des images diffusées dans la presse, a poursuivi le procureur de la République. Dans la nuit du 19 au 20 novembre, ils se rencontrent dans le hall de l'immeuble, le témoin lui dit qu'il l'a « reconnu à la télévision ». Il n'ira le dénoncer que plusieurs heures plus tard.
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