Chômage : le régime des intermittents du spectacle pointé

La Cour des comptes pointe du doigt le système "plus favorable" dont les intermittents du spectacle bénéficient.

Ils représentent seulement 3% des demandeurs d'emploi mais pèsent pour un quart du déficit de l'assurance chômage en 2013. Le système des intermittents du spectacle est au menu des négociations sur le chômage qui débutent ce vendredi.

Leur régime est un des rouages essentiels de l'exception culturelle française, mais des voix s'élèvent régulièrement pour en demander une réforme.

A commencer par la Cour des comptes qui pointe du doigt le système "plus favorable" que celui dont bénéficient les autres demandeurs d'emploi. En 2010, 106 000 artistes et techniciens bénéficiaient de ce régime spécifique, plus généreux que le régime général.

Arnaud Dassier, vice-président du Parti libéral démocrate est convaincu qu'"il faut remettre en cause" ce système "beaucoup trop généreux, qui a donné lieu à de nombreuses fraudes et d'énormes abus".

Denis Gravouil,secrétaire général de la CGT-spectacle, estime quant à lui qu'il s'agit d'une exception culturelle. "Si on remet en cause ce système, on va remettre en cause l'économie de ce secteur", plaide-t-il alors que la période est "extrêmement dure". Selon lui, "beaucoup d'entreprises et de compagnies mettent la clé sous la porte ou en tout cas réduisent le nombre d'emplois". Il estime que "si en plus on réduit le droit à l'assurance chômage quand on a du mal à trouver du boulot, c'est vraiment s'attaquer à ce métier, et à la culture en général, donc au public".

La rédaction avec V. Joanin